Les tensions sur les prix alimentaires et de l’énergie dues à la guerre en Ukraine pourraient durer plusieurs années, a alerté avant-hier, la Banque mondiale dans son dernier rapport Commodity markets outlook. L’institution de Bretton woods prédit que «les prix de l’énergie vont probablement grimper de plus de 50% en 2022 avant de baisser en 2023 et 2024».
Malgré tout, au Sénégal, les prix de l’électricité n’ont pas encore connu de nouvelle hausse. En effet, l’Etat continue de supporter l’écart de revenu pour maintenir les tarifs de l’électricité en vigueur.
«Nous venons de finir la décision finale du Revenu maximum autorisé (Rma) de la Senelec et l’écart de revenu entre ce que Senelec devait avoir et ce qui est tiré des tarifs tourne aux environs de 170 milliards de francs Cfa, que l’Etat s’est engagé à verser à la Senelec comme compensation tarifaire pour l’année 2021», a indiqué le président de la Commission du secteur de l’énergie (Crse), lors d’un ndogou de presse.
L’année précédente, la Senelec a touché une compensation qui était dans l’ordre de 110 milliards de francs à 120 milliards de francs Cfa.
D’après Ibrahima Amadou Sarr, cette hausse de la compensation résulte de la montée du prix du baril du pétrole.
Si l’on se fie au rapport de la Banque mondiale, «le cours du pétrole brut (Brent) devrait atteindre une moyenne de 100 dollars le baril en 2022, ce qui correspond à son plus haut niveau depuis 2013 et à une augmentation de plus de 40% par rapport à 2021. Il devrait baisser à 92 dollars en 2023, ce qui sera bien au-dessus de la moyenne sur cinq ans de 60 dollars le baril. Les cours du gaz naturel (européen) devraient être deux fois plus élevés en 2022 qu’en 2021, tandis que les prix du charbon devraient être 80% plus élevés, soit des sommets historiques dans les deux cas».
Donc sans subvention, le prix de l’électricité aurait dû coûter plus cher au Sénégal.
Le Quotidien