XALIMANEWS-Le Premier ministre Amadou Ba et son gouvernement ont fait face à la société civile hier, mardi. La question du rapport de la Cour des Comptes sur la gestion du fond de riposte au Covid-19 a été notamment abordée ainsi que d’autres sujets. Le document a souligné 85 recommandations sur les mécanismes de dépense d’une enveloppe de 1 000 milliards de FCfa alors dédiés à la lutte contre la pandémie.
Durant ces concertations tenues à huis clos, le chef du gouvernement était assisté dans l’exercice par trois de ses ministres notamment Oulimata Sarr de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Pr Ismaïla Madior Fall, de la Justice, Garde des sceaux, et Moustapha Ba des Finances et du budget.
D’emblée, souligne le journal SudQuotidien, le Premier ministre Amadou Ba a invité les acteurs à tenir le débat dans le respect de l’esprit de l’audit, de la rigueur dans l’appréciation objective, des constats ainsi que de sa finalité comme l’a souhaité le président de la République en autorisant la mission d’audit et la publication du rapport. Pour le chef du gouvernement, cette approche du Chef de l’Etat dénote son attachement à la transparence dans la gestion des deniers publics.
«Le rapport de la Cour des comptes sur la base d’une analyse détaillée a mis en relief beaucoup de points positifs comme il a relevé des dysfonctionnements et des insuffisances dans des cas bien précis en pointant, notamment, le non-respect de certaines règles afférentes aux procédures de la dépense publique», a souligné Amadou Ba.
Pour ce qui est des manquements, le Premier ministre a évoqué des faits qui constituent des fautes de gestion présumées révélées par l’audit qui a formulé des recommandations, à cet effet, pour l’ouverture d’une information judiciaire concernant les auteurs.
«Sur les 1000 milliards FCFA du fonds, les manquements relatés par la Cour et pour lesquels une suite judiciaire est recommandée portent sur 6, 6 milliards FCFA soit environ 0,7% du montant total décaissé. Ce montant apparemment modeste en valeur relative est extrêmement important puisqu’il s’agit de la gestion de ressources publiques et de surcroît en temps de crise sanitaire», a relevé le chef du gouvernement qui a déploré de tels agissements. Pour cause, a-t-il dit, «De telles pratiques, si elles sont avérées, heurtent l’éthique et n’honorent pas notre administration».