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Concours général: les cracks en baisse

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Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, était face à la presse hier.?Il a passé en revue les statistiques définitives du  Concours général de l’édition 2013. Ainsi, 95 distinctions contre 122 en 2011 seront décernées aux plus méritants, dont 60 pour Dakar et 35 pour les autres régions du pays. Le Prytanée militaire de Saint-Louis est sorti premier de cette compétition, suivi du lycée Seydina Limamou Laye, du collège Yavuz Sélim et de l’école Mariama Bâ de Gorée.

Ils étaient 1.281 candidats contre 1490 en 2011, dont 645 en première et 636 en terminale, à avoir participé au Concours général 2013. Selon les statistiques avancées par le ministre de l’Education qui tenait un point de presse hier, le nombre de distinctions a connu une baisse considérable par rapport aux années précédentes. Les primés sont passés de 122 en 2011 à 95 en 2013. En 2010, ils étaient 121. Les prix pour les candidats des classes de première s’élèvent à 16 et ceux de la terminale à 14. 34 accessits sont décernés aux élèves de première et 31 à ceux de la terminale.

Les lauréats, au nombre de 86, sont composés de 34 filles et 52 garçons. Serigne Mbaye Thiam a expliqué ces résultats par une baisse du niveau des élèves due à la longue grève qui a touché le système éducatif en 2012. « Si nous considérons 2013 comme une année de reprise qui a durement ressenti les effets des perturbations de 2012, nous osons espérer que, dès l’année prochaine, nos candidats vont prendre la trajectoire de la performance scolaire, aussi bien dans les résultats globaux que dans les disciplines scientifiques », a dit le ministre. Il a ajouté que le concours évalue les candidats sur des sujets conformes aux programmes officiels, mais aussi dans le cadre d’épreuves plus exigeantes et plus longues que celles de l’examen du baccalauréat. Les exercices ont porté sur 27 disciplines (littéraires, scientifiques, techniques et sportives), dont 15 en classe de première et 12 en terminale. A en croire le ministre, « aucune contestation, ni réclamation » n’ont été enregistrées au cours de cette compétition qui a pour objectif de distinguer les meilleurs élèves des lycées d’enseignement général et technique du public comme du privé.

Le Prytanée militaire caracole en tête

Le meilleur élève des classes de première de l’édition 2013 du Concours général est revenu à l’élève Ibrahima Kane du Prytanée militaire de Saint-Louis qui a remporté les 1er prix de mathématiques et d’allemand. Il a également obtenu le plus de distinctions en première. Quant au meilleur élève des classes de terminale, il est revenu à Mamadou Diop du même établissement. Il a raflé le 1er prix citoyenneté et droits de l’homme et le 2ème accessit philosophie. Sokhna Diarra Mbacké du lycée Thierno Seydou Nourou Tall est sortie de ce concours comme meilleure élève fille des classes de terminale. Elle a remporté le 2ème prix philosophie et le 1er prix en sciences physiques.

De l’avis du ministre de l’Education, les résultats de cette compétition donnent la confirmation du Prytanée militaire de Saint-Louis (avec 6 prix et 11 accessits) et du lycée Seydina Limamou Laye (5 prix et 9 accessits) au titre de meilleurs établissements du Concours général sénégalais. Ils sont respectivement suivis du collège Yavuz Sélim et de la maison d’éducation Mariama Bâ. Toutefois, a indiqué Serigne Mbaye Thiam, il faut lire les résultats des différents établissements en prenant en compte leur nombre de candidats présentés ainsi que leur nombre de classe de première et de terminale. Le ministre a relevé également l’absence de lauréat pour le 1er  et le 2ème prix de mathématiques en terminale et pour le 1er prix de sciences physiques pour le même niveau.

« Répartir les professeurs expérimentés dans le cadre d’une équité territoriale »

Selon le ministre de l’Education nationale, il se pose, dans notre pays, un problème d’équité dans la répartition des professeurs expérimentés et chevronnés. « C’est un défi que nous devons relever dans notre système éducatif », a souligné Serigne Mbaye Thiam qui a constaté que quand les professeurs sortent fraîchement des centres de formation, ils sont affectés dans les régions, et lorsqu’ils commencent à avoir de l’expérience, ils regagnent tous Dakar. A son avis, cette situation s’explique par le système du mouvement démocratique du personnel avec les postes qui sont en compétition. « Nous devons répartir les professeurs expérimentés dans le cadre d’une équité territoriale », a préconisé le ministre.

727 millions de FCfa nécessaires pour réhabiliter l’école Mariama Bâ de Gorée

A en croire M. Thiam, son département avait déjà envoyé la Direction des constructions scolaires pour faire l’état des lieux de l’école Mariama Bâ de Gorée. Le montant nécessaire pour sa réhabilitation a été estimé à 727 millions de FCfa, a-t-il soutenu. « C’est une école classée dans le patrimoine de l’Unesco ; on ne peut donc pas faire sa réhabilitation n’importe comment. Les travaux doivent être faits de manière spéciale », a poursuivi le ministre. De plus, il a déclaré que les constructions à Gorée sont renchéries du fait que le matériel est transporté par la chaloupe. Par ailleurs, M. Thiam a expliqué que le budget du ministère affecté à la construction des lycées s’élève à environ 600 millions de FCfa par an. « Avec ce montant, on ne peut pas réfectionner Mariama Bâ. Cependant, une requête de financement a été faite pour cet établissement. Il en est de même pour les lycées Charles de Gaulle et Ameth Fall de Saint-Louis, mais aussi d’Abdoulaye Sadji de Rufisque », a-t-il rassuré.

 

1 COMMENTAIRE

  1. J’étais persuadé que depuis des années le Prytanée Militaire de Saint-Louis et l’école Mariama Bâ était alignés comme le Lycée Jean Mermoz et le Collège des Maristes de Hann sur le programme Français. Si les bacheliers qui ont passé le Bac Sénégalais ont le même niveau que ceux du Bac Français, le Sénégal aurait des raisons de s’offusquer du postulat selon lequel 80% des bacheliers reçus en France particulièrement n’auraient pas le niveau requis, d’où de grandes difficultés rencontrées par nos étudiants durant les deux premières années en France. Par contre, le Ministère Français de l’éducation Nationale ne tarie pas d’éloges sur la qualité et le niveau des jeunes lycéens de 4ème 3ème et seconde qui suivent leurs parent résidents dans ce pays. Paradoxale non ?

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