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Confidences de Diomansy Kamara, International de football sénégalais : «Ce que j’ai aimé chez ma femme…». «Aller à la Mecque a été mon plus beau voyage»

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«Alors pas trop fatigué ? «Non, non c’est parfait. Impeccable !» Un petit dialogue très  amical qui clôture un entretien décalé avec Diomansy Kamara. L’international sénégalais qui a étrenné sa première sélection en 2003 est aujourd’hui un habitué de la Tanière. Après ses débuts au Red Star, il va passer professionnel en Italie avant que l’Angleterre ne tende les bras au jeune parisien. Un parcours sans tache qui a l’heur de renforcer l’humilité de l’attaquant de Eskisehirspor, club turc où il vient d’atterrir. Diomansy Kamara a conscience d’avoir la baraka chevillée au corps, ou aux pieds, c’est selon. Fort de sa foi inébranlable, il s’en remet à Dieu, et ne manque de Le remercier en faisant le petit pèlerinage à la Mecque.

Parlez-nous de votre enfance ? Ou êtes vous né et où avez vous grandi ?
Je suis né en région parisienne dans le 10e, le 8 novembre 1980 et j’ai passé toute mon enfance dans la région parisienne avec mon père, ma mère, mon petit frère et ma sœur.

Jusqu’à quel âge êtes-vous resté avec votre famille ?

Jusqu’à 18 ans. Parce que j’ai joué au Red Star de 12 à 18 ans. Après je suis parti en Italie où j’ai signé pro à Chievo Vérone.

L’adaptation n’a-t-elle pas été difficile ?

Si, c’est toujours difficile. Surtout quand on va dans un pays étranger dont on ne maîtrise pas la langue et la culture. Mais comme j’ai signé pro et que j’ai réalisé mon rêve de gosse, j’ai pu m’adapter rapidement et ça n’a pas été un aussi grand handicap. Surtout que je n’ai pas fait de centre de formation et que j’ai eu la chance de passer toute mon adolescence avec ma famille. Je pense que j’ai été plutôt béni sur ce point-là.

Et comment était Diomansy Kamara pendant son adolescence ?

J’ai grandi dans les quartiers de Paris, donc je ne pourrais pas dire que j’étais calme. Non, j’étais un peu turbulent mais ça fait partie de la jeunesse. Mais j’ai toujours eu du respect pour mes parents et pour les gens de mon entourage. Je pense que j’ai eu une enfance comme beaucoup de jeunes de la région parisienne.

Est-ce que vous avez été amené à faire des bêtises d’adolescents ?

En fait, je n’ai pas eu à faire spécialement de grosses bêtises. J’en ai juste fait comme tous les jeunes de mon enfance. Mais je n’ai rien fait d’extraordinaire dans le genre séjour en prison ou quelque chose du genre.

Quand avez-vous su que vous vouliez être footballeur ?

Depuis ma tendre enfance, mon père m’a donné la passion du football. Donc depuis l’âge de 6, 7 ans, j’ai baigné dans cette atmosphère et ça a toujours été mon rêve.

Et quels sont les sacrifices que vous avez eu à faire pour la réalisation de ce rêve ?

Je ne peux pas dire que j’ai fait des sacrifices. Je n’ai pas quitté ma famille à l’âge de 12-13 ans comme beaucoup de footballeurs pro l’ont fait. Moi j’ai eu la chance d’avoir l’amour de ma famille. Mais c’est vrai pour un jeune, ce n’est pas évident de faire beaucoup de séances d’entraînement, de faire l’impasse sur les sorties les week-ends et d’avoir une certaine alimentation pour pouvoir être performant. C’est un peu dur quand même.

Il ne vous est jamais arrivé de vous taper un pétard, de fumer un joint plus exactement ?

Je n’ai jamais été porté vers l’alcool ou la drogue. Et cela n’a rien à voir avec la religion musulmane. C’est juste que ce sont des choses qui ne m’ont jamais intéressé. J’ai une certaine valeur, une certaine éducation, donc je n’ai jamais baigné dans ce milieu-là.

Et les filles ?

Ah ça, mais c’est comme tous les jeunes de son âge. On découvre la vie, on découvre les filles. Aujourd’hui, je suis marié, j’ai des enfants. Et ça faisait partie de mon adolescence. Mais rien de très malsain ou de très mauvais.

Qu’est ce que vous regrettez dans votre enfance, dans votre jeunesse ?

Je ne pense pas que j’ai de très gros regrets. Je remercie le Bon Dieu. Je pense que je suis quelqu’un de béni. Je n’ai pas fait de centre de formation et j’ai quand même réussi à devenir pro, j’ai encore mon père et ma mère. Je suis marié et j’ai des enfants en bonne santé. Aujourd’hui, je ne suis pas quelqu’un qui regrette. Je suis quelqu’un de patient et je prends les choses comme elles arrivent.

Par rapport aux sorties, on voit souvent des stars qui aiment aller en boîte. Cela ne vous a pas manqué ?

Ça fait partie de la jeunesse. Quand j’étais jeune, moi aussi je sortais. C’est normal et pour beaucoup de jeunes c’est le revers de la médaille ; aussi bien les sportifs, les musiciens que les politiques. Il faut savoir aussi qu’on peut sortir juste pour se détendre, pour fêter une victoire ou être avec les amis. Ce n’est pas quelque chose de franchement mauvais. Il ne faut pas toujours cataloguer les gens en disant oui, il sort, c’est pour chercher des femmes, boire de l’alcool ou prendre de la drogue. Une sortie entre amis peut, de temps en temps, faire du bien.

A quel âge avez-vous eu votre première copine ? 

(Sourire en coin) 12 ans !

Ce n’est pas trop tôt ?

Non, on est en Europe. J’étais en colonie et c’est là que j’ai eu ma première petite copine à 12 ans. C’est comme ça.

Vous vous rappelez toujours d’elle ?

Bon, le premier amour, on s’en rappelle toujours. C’est normal.
Qu’est-ce qu’elle est devenue ?
Non, je n’ai plus de ses nouvelles. Cela fait dix-huit ans.

Qu’est-ce que vous avez fait pour lui prouver votre a­mour ?

C’était en colonie, j’avais 12-13 ans. On était dans un camp, donc on a eu une petite relation ensemble. On s’est retrouvés à Paris, mais c’était il y a longtemps.

Ça a duré longtemps ?

Un an et demi je crois.

Après il y a eu beaucoup d’autres copines ?

Oui, j’ai eu pas mal de copines mais comme je le dis, c’était la jeunesse. J’étais insouciant et ça fait partie de ma jeunesse et je ne le regrette pas du tout.

Au Sénégal aussi ?

Oui j’ai eu quelques copines au Sénégal aussi, mais je ne suis pas quelqu’un qui coure derrière les femmes et elles ne me courent pas après non.

Peut-on connaître les différences que vous avez eu à noter entre les filles du Sénégal et celles de la France ?

Je pense que toutes les femmes sont les mêmes. Elles ont besoin d’attention et il n’y a pas une grande différence entre les filles que j’ai côtoyées en Italie, en France ou au Sénégal. Les femmes sont des trésors et il faut les respecter et les chérir.

Qu’est-ce que vous cherchiez chez ces filles ?

Moi je recherche de la fidélité, de l’attention. C’est ce que je recherche et c’est ce que j’ai aimé chez ma femme. C’est une femme avec beaucoup d’humilité et qui m’a donné beaucoup d’attention et d’amour. Parce que j’ai grandi dans un foyer où il y avait beaucoup d’amour. Dans une relation, je crois que l’homme cherche une femme qui ressemble à sa maman et c’est que j’ai retrouvé chez ma femme.

Qu’est-ce que votre femme a changé dans votre façon d’être ?

Ma femme a changé beaucoup de choses. Comme on dit dans la religion mu­sul­mane, le ma­riage, c’est la moitié de la foi et ça m’a permis de me stabiliser, de fonder une famille et d’avoir des enfants et de donner un sens à ma vie. C’est vrai qu’être jeune et célibataire, ça va un certain temps, mais avoir une famille, je pense que c’est la plus belle chose que le Bon Dieu puisse nous offrir.

Votre femme est toujours présente dans vos choix ?

Oui. Elle est souvent présente dans mes choix sportifs et là malheureusement elle ne sera pas avec moi en Turquie. Et pour moi, c’est quelque chose d’assez difficile de devoir me séparer de ma famille, mais quand on aime on fait des sacrifices et c’est pour cela que j’ai beaucoup de chances avec ma femme.

Pourquoi ne sera-t-elle pas en Turquie ?

Il n’y a pas d’école internationale. Et mes enfants, ils rentrent en Cp, donc ils ont besoin d’avoir une très bonne éducation mais malheureusement dans mon club, il n’y en a pas. Donc ils vont rester à Paris et viendront me voir pendant les vacances.

Et comment vous allez gérer cela ? Vous allez rester toute la saison sans voir votre famille ?

Non, ils vont venir. La Turquie, c’est juste à trois heures de vol. Donc ils pourront venir souvent le week-end et pendant les vacances. Mais le plus important, c’est de savoir que ta famille est bien en place quelque part et que tu as l’esprit tranquille. Et je sais qu’a Paris, il y a ma famille et la sienne. Et surtout, mes enfants pourront avoir une bonne éducation, aussi bien religieuse qu’à l’école française. Pour moi, c’est la chose primordiale.

Vous n’avez jamais fait autre chose que le foot ?

Non, j’ai signé pro à l’âge de 18 ans donc je n’ai jamais travaillé. Quand j’ai fini le cursus scolaire, j’ai signé pro.

En dehors du foot, vous lisez, vous faites la cuisine, c’est quoi votre passion ?

Ma passion c’est la lecture. J’aime beaucoup lire parce que je pense que c’est très important d’être cultivé. C’est primordial dans ce monde d’aujourd’hui et mon autre passion c’est mes enfants. Je passe beaucoup de temps avec mes enfants. Je pense que quand on a une famille et des enfants, il n’y a rien de plus beau.

Et qu’est-ce que vous voulez transmettre à vos enfants ?

Les valeurs que mes parents m’ont transmises. Le respect, le travail. Beaucoup respecter les gens, travailler et obtenir les choses à la sueur de son front. Et avec une bonne éducation, je pense qu’ils réussiront bien dans la vie, j’espère qu’ils feront de bonnes études et qu’ils suivront leurs rêves comme j’ai pu suivre les miens.

Vous aimez les voitures ? 

Non, honnêtement, je ne suis pas plus que ça attiré par les voitures. J’ai une voiture Q7, une belle voiture familiale. Mais je ne suis pas quelqu’un qui collectionne les belles voitures.

Votre premier chèque en tant que pro, vous l’avez utilisé comment ?

Mon premier chèque, c’était à mon premier contrat pro. Je l’ai donné à mes parents pour avoir leur bénédiction.

C’était combien ?

500 euros. C’était en Italie, j’avais signé à Catenzaro en 3e division. C’était mon premier salaire 500 euros.

Seulement ?

Oui mais j’avais 18 ans et pour moi gagner 3 000 francs à l’époque, c’était pas mal d’argent si l’on sait que le salaire moyen en France c’était 2 000 euros. Donc moi, à 18 ans, sans aucune charge, gagner 500-600 euros me convenait parfaitement ?

Vous êtes du genre à participer au ménage à la maison ou à attendre que tout soit prêt ?

Je suis quelqu’un qui aide. Je ne suis pas quelqu’un qui fait la machine à laver, le ménage ou le repassage. Mais si je dois passer un coup de balais, un coup d’aspirateur, remettre les lits en place…, je ne suis pas quelqu’un qui reste assis sur le canapé en mettant les pieds sur la table et à regarder la télé. On est deux dans la maison et si je peux aider ma femme à la maison, je le fais avec un très grand plaisir.

Vous cuisinez ?

Je ne suis pas un grand cuisinier honnêtement, je laisse ça à ma femme. Mais je sais me dé­brouiller. J’ai vécu seul pendant assez longtemps quand même. Si je dois cuisiner un petit plat, je le fais sans souci.

Il vous faut des instructions détaillées par exemple ?

Non pas forcément. J’apprécie la cuisine de ma femme mais je sais cuisiner.

Mais là elle n’est pas avec vous ?

Oui je vais me débrouiller. Je vais manger au club et le soir me faire mes pates, mon riz, mes steaks et mon poisson. L’alimen­tation du sportif, c’est une alimentation équilibrée donc pas besoin de beaucoup d’heures dans la cuisine pour pouvoir se préparer un repas.

Si votre fem­me vous laisse les en­fants pour trois jours, allez-vous assurer ?

Oui ! Il n’y a pas de problème. Moi, mes enfants sont mon trésor et j’ai déjà gardé mes enfants sans que ma femme soit là et il n’y a pas de soucis. Je peux les gérer largement plus de trois jours.

Vous voyez souvent les parents ?

Oui, ils font partie de ma vie. Comme on dit, le Paradis se trouve sous les pieds de votre mère et moi j’ai une attache très affective aussi bien avec mon père, ma mère que mon frère et ma sœur. On est une famille très unie et j’ai grandi dans l’amour familial et je leur suis très attaché.

En dehors du foot, vous faites quoi ?

Je suis pas mal dans l’humanitaire. J’ai créé une structure qui s’appelle Give me futur qui vient pas mal en aide à un organisme qui s’appelle l’Empire des enfants. Donc j’aime bien l’humanitaire, j’aime bien donner de mon temps pour pouvoir aider les autres à avoir une meilleure qualité de vie.

Vous investissez aussi ?

Oui, on investit, ça c’est normal. Parce que le foot ne sera pas éternel, donc on prépare l’avenir. J’ai une structure d’agents de joueur et j’aimerais bien avoir une école de football. Je suis en pourparlers avec pas mal de structures ici au Sénégal et j’ai d’autres projets qui sont personnels. Je prévois de l’argent pour certaines choses, mais c’est personnel.

Vous avez déjà une maison au Sénégal ?

Non pas encore. J’ai la maison de ma famille à la Médina mais personnellement, je n’ai pas ma maison. Mais ça ne devrait pas tarder.

Le regret que vous nourrissez aujourd’hui par rapport à certains de vos choix, c’est quoi ?

Le seul regret que je peux avoir c’est par rapport à la blessure que j’ai eue en 2008 avec l’Equipe nationale du Sénégal, mais ça fait partie du destin. Cependant, c’était une épreuve assez difficile parce que j’étais un peu au top de ma carrière. C’était ma première année à Fulham, j’étais revenu en Première ligue, je me sentais bien. Donc cette blessure a un peu freiné mon élan.  C’est vraiment le seul regret que je peux avoir au niveau footballistique.

Et la religion ? Que vous apporte-t-elle ?

L’équilibre. Je crois que la religion, c’est une paix intérieure. Cette religion me permet de relativiser par rapport à certains événements de ma vie de tous les jours et ça m’apporte carrément une grande paix intérieure.

Si vous restez une journée sans prier, ca vous fait quoi ?

Je pense que la religion c’est un besoin. Et il y a différents degrés de la pratiquer. Pour moi, la religion est un besoin et j’ai besoin de prier pour me sentir bien et remercier Dieu pour tous les bienfaits qu’Il m’a accordés.

Et le mystique, vous y croyez ?

On y croit (il répète) on y croit, c’est normal. Il y a le Bon Dieu, il y a le bien et le mal et le mystique fait partie de la religion. Person­nelle­ment j’y crois.
Vous prenez des bains mystiques aussi ?
Non, je ne prends pas de bains particuliers. Je place ma confiance en Dieu, je prie et je pense que c’est assez suffisant.

Vous préférez quoi comme musique ?

Heu… ! J’aime la musique en général, mais mon artiste préféré c’est Salif Keïta. Je l’aime beaucoup. Mais je peux écouter autant Salif Keïta que Youssou Ndour ou Bob Marley. Mais je suis plutôt reggae et musique africaine.

Et le plat que vous aimez manger le plus souvent ?

Le plat sénégalais, c’est le yassa mais sinon, en général, je suis ouvert à toutes les cuisines. Aussi bien la cuisine indienne, asiatique ou italienne. Je suis ouvert à tout.

Donc là vous avez découvert la cuisine turque ?

Ils n’ont pas vraiment de plats turcs. C’est surtout beaucoup de viande et de poulet mais c’est vrai que le kebab est très bon là-bas.

Depuis que vous êtes en Turquie, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

Euh ! Je pense qu’honnêtement, c’est la religion. C’est la première fois que je découvre ce pays, mais il y a une telle ferveur religieuse et une telle tolérance là-bas ! Ça m’a beaucoup marqué. Et l’appel à la prière ! C’est un des seuls pays où l’appel à la prière résonne des quatre coins. Et vraiment c’est un pays très, très beau qui m’a marqué très positivement.

C’est le pays qui vous a le plus marqué par son côté religieux ?

Oui, j’ai été à la Mecque, récemment. Mais ce n’est pas comparable. La Mecque, c’est le berceau de l’Islam. Mais honnêtement Istanbul m’a beaucoup marqué. Aussi bien la manière de pratiquer, que la tolérance des gens. Je vais m’y trouver très, très bien je pense.

C’était la première fois que vous alliez à la Mecque ?

Oui, oui. C’était la première fois. C’était un voyage personnel et ça s’est très bien passé. J’étais très content.

C’était pour y faire quoi ? Le petit pèlerinage ?

Oui, c’était pour ca.

Pourquoi maintenant ?

Non, mais c’est parce que je n’avais pas eu l’occasion d’y aller avant. Ce n’était pas non plus le bon moment, je pense. Mais on dit que quand on part à la Mecque, c’est Dieu qui nous appelle. J’ai maintenant trente ans, et je pense qu’il m’a appelée au bon moment. C’est le plus beau voyage de ma vie.

Et qu’est-ce que vous avez ressenti pendant le pèlerinage?

Là, on est dans le berceau de l’Islam. Prier devant la Kaaba, c’est quelque chose qu’on ne peut même pas décrire. La Kaaba, c’est l’endroit où l’on se tourne pour prier et puis arrivé à la Mecque et voir cette maison sacrée d’Allah, c’est quelque chose de tout simplement exceptionnel.

Le ramadan vient de se terminer, comment vous gé­rez cela dans les clubs d’habitude ?

Non, ce n’était pas facile. Surtout que nous, on était en préparation, parce que le championnat a été repoussé. Moi, je n’ai pas beaucoup jeuné cette année. J’ai fait pas mal d’aumône mais je vais devoir rattraper mes jours. Mais certaines années, c’était assez compliqué d’allier le ramadan avec les entraînements. Même en Equipe nationale, on en a parlé avec le coach qui était assez défavorable au jeûne, vu le match qu’il y avait. Mais la religion nous facilitait la difficulté. Et on sait qu’il y a des moyens de le rattraper en faisant l’aumône ou en le payant dans l’année. Donc on a su faire la part des choses par rapport au jeûne cette année.

Apres le foot, vous ferez quoi ?

J’aimerais rester dans l’humanitaire et pouvoir donner à certains jeunes la chance de devenir professionnel. Je sais le bonheur que cela m’a procuré à moi et à ma famille. Et si je peux aider certains jeunes à sortir de la misère par le biais du foot, je veux pouvoir contribuer de cette manière-là.

Vous continuerez à venir au Sénégal ?

Oui, oui, bien évidemment. Je compte venir m’installer à Dakar à la fin de ma carrière. L’Equipe nationale m’a beaucoup rapproché du Sénégal et d’ici quelques années, je compte venir m’installer ici avec ma femme et mes enfants.

Qu’est-ce que vous pensez de la polygamie ?

Non, je ne pense pas qu’on a forcément un avis à avoir là dessus. C’est dans la religion musulmane, c’est quelque chose qui est légal. Donc, celui qui veut être polygame, il l’est, celui qui ne veut pas, il ne l’est pas. Je pense qu’on ne peut pas dire qu’on est pour ou qu’on est contre, vu que c’est écrit dans le Livre Sacré d’Allah.

Votre femme est d’accord là-dessus ?

Je pense qu’aucune femme au monde n’est d’accord avec la polygamie. Si elles avaient pu enlever çà du Texte Sacré, elles l’auraient enlevée (la polygamie) ! C’est quelque chose qui n’est pas religieux, mais les femmes n’aiment pas partager, on peut le comprendre. Mais il y a beaucoup d’hommes qui aiment les femmes et s’ils éprouvent la nécessité d’avoir 2 ou 3 femmes, pourquoi pas.

Elle n’est pas jalouse votre fem­me ?

Toutes les femmes sont jalouses. C’est normal, mais elle a appris à me connaître et à me faire confiance. Mais la jalousie fait partie de l’amour.

Est-elle jalouse des filles fanas de vous ? 

Oui, mais j’ai trente ans aujourd’hui, je sors beaucoup moins qu’à une certaine époque, j’ai mes enfants et je suis beaucoup plus casanier. Et après 6-7 ans de vie commune, on a appris à faire confiance à la personne avec qui on partage son quotidien.

Est-ce qu’elle a souvent des reproches à vous faire ?

Non, pas spécialement. Je pense qu’on a une très bonne entente. On s’est très bien trouvés et elle ne me fait pas plus de reproches que cela. C’est une femme très tolérante et je ne lui en fait pas tant que ça aussi. On profite des instants qu’on a à vivre ensemble et on est contents tout simplement.

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