Le plan Takkal qui a trouvé grâce aux yeux des bailleurs de fonds est un énorme challenge pour ceux qui sont chargés de l’exécuter. Il leur faudra réussir à convaincre les bailleurs de mettre la main à la poche rapidement. Ce qui n’est pas garanti. Les bailleurs ont donné leur feu vert après moult tergiversations, mais ils n’entendent pas débourser un dollar avant juin… 2012, soit dans un an.
Il n’est pas question en effet pour eux de mettre sou dans le trésor public avant la tenue du scrutin présidentiel de février 2012 et les législatives qui suivront en mai de la même année. Même les annonces du gouvernement de renvoyer à de meilleurs moments la construction de la Petite Côte de l’autoroute à péage et aussi de la partie Est vers Thiès pour prouver sa détermination et son engagement dans le projet Takkal, n’ont pas fait disparaître la méfiance des bailleurs de fonds.
Ce qui augure d’énormes difficultés de trésorerie pour l’Etat. Le gonflement de la dette intérieure à très court terme inquiète beaucoup le patronat qui voit revenir le spectre de la situation vécue après la tenue de l’Oci.
Un tiers des recettes fiscales de cette année vont aller enrichir les heureux fournisseurs de turbines sur barges. Et certainement, ces devises mobilisées pour acheter ou louer des turbines font privé l’Etat de ressources suffisantes pour payer les fournisseurs locaux dans ses débuts raisonnables. La récession menace.
Source Nouvel Horizon