Le Doyen des juges organise ce mardi la confrontation entre Adji Sarr et Ousmane Sonko dans le cadre de l’affaire « Sweet Beauté ». Mais, selon une source proche du président de Pastef/Les Patriotes, cette confrontation est déjà vouée à l’échec. Et pour cause, Ousmane Sonko compte adopter la stratégie du grand silence. Autrement, il ne répondra à aucune question. Quasiment un mois après l’audition d’Ousmane dans le
cadre de l’affaire « Sweat Beauty », sa confrontation avec la masseuse Adji Sarr aura lieu aujourd’hui dans le bureau du Doyen des juges. En effet, interrogée par Alerte Quotidien, une source proche du dossier révèle d’abord que le président du Pastef sera aujourd’huidans
le bureau du doyen des juges avec Adji Sarr etles avocatsdes deux parties. Selonnotre interlocuteur, la convocation du doyen des juges évoque une confrontation et, cela voudrait dire que l’accusatrice sera présente avec ses avocats et, en présence du Procureur. Mais, notre sourcequi sembledouter
de la pertinence de cette convocation indique qu’en matière de viol, « la confrontation n’existe même pas ». «D’abord, explique-t-elle, il n’y a pas de témoin, c’est la parole de chacun contre celle de l’autre et ce qui reste c’est à la logique de faire la différence ». Toujours selon la source d’Alerte Quotidien, il y a une certaine caco-
phonie dans la démarche. A preuve, révèle-t-elle, lors de
son audition, le juge a posé trois questions à Ousmane
Sonko « qui a donné des réponses extrêmement brèves ».
Par contre, « la fille (Adji Sarr, Ndlr), sous le juge Seck et sous le jugeDiallo, onlui a posé pratiquement une bonne cinquantaine de questions ». En conséquence, explique notre interlocuteur, Adji Sarr « ne peut pas être confrontée à Ousmane Sonko « qui n’a pas apporté de réponses à ces questions là. Donc, la confrontation est déjà vouée à l’échec
« . A l’entendre, si le doyen des jjuges avait suivi les avocats de Sonko dans leur requête, les choses n’en seraient pas là. Ils (les conseils de la défense, Ndlr) avaient suggéré plein d’actes et s’il était allé dans le
sens de la demande des avocats de Sonko, cela lui aurait permis de faire l’économie de l’interrogatoire et même de la confrontation. Flairant un « piège »dans le face-à-facede ce jour entre les deux parties, notre source précise qu’il faut éviter que, « sous le couvert
d’une confrontation, que le juge aille vers un interrogatoire ». « C’est interdit ! C’est une confrontation et pas un interrogatoire sinon il appelle Sonko pour un interrogatoire et cela se passe entre lui etl’inculpé seul comme la dernière fois en présence du procureur mais Adji Sarr Sarr et ses avocats ne seront pas présents », a
encore expliqué notre source.
Revenant dans le fond de l’affaire, il nous explique que si cette confrontation est vouée à l’échec, c’est surtout parce que « Sonko est dans une dénégation pure et simple et Adji Sarr raconte des faits qu’il n’est pas
facile de savoir si c’est vrai ou faux ». Et là, il indique que le juge peut le savoir sans les confronter parce que, soutient- il, « de toutes les façons, Sonko ne va pas répondre à ses questions. La confrontation est légale mais insensée » et, sans doute, les avocats de Sonko
eux-mêmes ne savent pas sur quoi cela va porter.
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