Les auditeurs des institutions supérieures de contrôle des pays francophones sont à Dakar dans le cadre d’un congrès de 3 jours. Pendant cette réunion, les échanges vont porter sur l’impact réel des activités de ces institutions sur les populations, renseigne le Quotidien .
Pendant 3 jours, les jeunes auditeurs et auditrices des institutions supérieures des finances publiques vont échanger sur l’impact réel des activités tant attendues par les populations. Lors de l’ouverture de ce congrès, le Premier président de la Cour des comptes du Sénégal, qui préside l’Association des institutions supérieures de contrôle ayant en commun l’usage du français (Aisccuf), a fait savoir à l’endroit des congressistes qu’il est de la plus «haute importance de toujours interroger nos méthodes, nos pratiques, nos procédures et surtout au service des citoyens, des contribuables et des usagers de nos pays respectifs». C’est donc tout le sens, d’après Mamadou Faye, de ce «Top congrès où de jeunes magistrats, auditeurs et assistants de vérification partagent des leçons qu’ils tirent des premières années de leur carrière». Selon M. Faye, «les Institutions supérieures de contrôle de l’Aisccuf font ainsi un pari sur l’avenir fondé sur l’affirmation de leur identité professionnelle porteuse des valeurs de la francophonie». En outre, le Premier président de la Cour des comptes ajoute que «l’impact de nos audits, de nos contrôles et de nos activités juridictionnelles pour les citoyens ira en se renforçant, grâce notamment à des programmes de formation permanente et à des rencontres comme celles d’aujourd’hui qui vous mettent au contact des pratiques les plus novatrices de vos métiers respectifs». Insistant sur le rôle assigné à ces institutions, le Premier président de la Cour des comptes déclare : «Comme vous le savez, le contrôle de l’utilisation des ressources publiques est à la fois une exigence démocratique et une nécessité économique et sociale.» Et de poursuivre : «L’importance de vos missions respectives, si elles sont bien remplies, leur impact pour nos populations vous obligent à cultiver l’excellence professionnelle et à vous imposer les standards éthiques les plus élevés en application des textes de vos pays respectifs. Autrement dit vous devez vous employer à apporter une contribution de premier plan pour pousser vos Institutions supérieures de contrôle (Isc) respectives à s’engager pour plus de professionnalisation, plus d’indépendance.» Dans ce cadre, le président de l’Aisccuf souligne que ce congrès va aussi permettre «de renforcer les capacités des jeunes auditeurs et auditrices des institutions supérieures de contrôle des finances publiques». «Autrement dit nous voulons préparer la relève. Nous voudrions avoir des jeunes non seulement opérationnels, performants parce que le contrôle des finances publiques se fait par les jeunes et non par des anciens. Les finances publiques sont tellement turbulentes, il faut qu’on prépare nos jeunes auditeurs», a-t-il dit.
Interpellé sur la publication des rapports de la Cour des comptes, Mamadou Faye annonce que le troisième et dernier rapport est déjà adopté. «Nous vous devons 3 rapports. Durant le mois de juin, nous avons adopté le dernier rapport. Il ne reste que l’impression. Bientôt vous aurez les 3 rapports 2018, 2019, 2020», promet le président de la Cour des comptes.