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Conscience citoyenne à Kaolack : Y’en a marre se fait adouber par les religieux

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«Il faut cesser de diaboliser la religion. C’est un système de vie et non une ethnie. Invitez les religieux à toutes les manifestations et rencontres citoyennes ! Le rôle de l’imam ne doit plus se limiter à prononcer le nom d’un nouveau-né et à diriger une prière mortuaire. La religion est universelle et globale», martèle Oustaz Aliou Ndao, Secrétaire général des imams de la région de Kaolack. Selon le religieux, le M23 est «un mouvement qui doit impliquer tous les segments de la société dans son combat. Il en est de même pour le mouvement  Y’en a marre qui joue un rôle capital dans l’éveil des consciences des populations. Les religieux ne sauraient être en reste pour ce même combat aux fins de restaurer la République qui est en passe de dévier de ses fonctions régaliennes. Les détournements de deniers publics et l’impunité galopante sont des exemples concrets», fulmine Imam Ndao, intervenant lors d’une table-ronde de la 16e Université du Ramadan de la dahiratoul Moustarchidina Wal Mous­tarchidaty -axe Kaolack-, sur le thème : Conscience citoyenne et gestion des biens publics.

Premiers à prendre la parole, Moustapha Fall Che, leader de Apl/Dogg buumu gacce et Adama Diawara, Secrétaire général régional de l’Unsas de Kaolack, ont respectivement campé le débat en donnant une définition claire d’une conscience citoyenne, non sans rappeler le rôle que doivent jouer l’Etat et les populations. Pour eux, avant de réclamer ses droits, il faut d’abord s’acquitter de ses devoirs de citoyen. Pour M. Fall, la marche étant inscrite dans la Constitution du Sénégal, on n’a pas besoin d’adresser une demande d’autorisation à l’autorité. Pour autant, il condamne tout acte de sabotage lors des marches. Par contre, pour M. Diawara, Ssecrétaire général de l’Unsas de Kaolack, le saccage des biens publics sont très souvent les réponses idoines à l’indifférence des autorités ou au non-respect des protocoles d’accord, suite aux revendications des travailleurs ou des populations, malgré les préavis de grève. Egratigné par Che sur la gestion de la mairie de Kaolack, l’adjoint au maire Mapaté Bâ, s’en prend plutôt à la perte des valeurs, des repères et en appelle au «changement de comportement des populations et à la restauration des valeurs positives». Selon le représentant du maire, «c’est le niveau de conscience des populations qui n’est pas élevé». Tout compte fait, «la société civile est en train de damer le pion aux organisations syndicales et aux partis politiques», dixit l’adjoint au maire de Kaolack.

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