Conscientisation à l’ére de la Covid 19. Faut-il déboulonner et rebaptiser nos édifices? (Par Aly Saleh)

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Rebaptiser les villes, lieux, rues et ponts, déboulonner les monuments et statues c’est l’argument qui alimente de plus en plus les débats.
Mais nous devons nous demander d’abord,
le rapport que nous avons avec ces symboles.
Certes c’est une bonne idée de vouloir rompre avec son passé colonial mais, des actes doivent surtout être posés pour montrer au monde que l’Afrique n’est plus dépendante.
Le changement de nos mentalités s’impose et nous devons nous mettre au travail et rester fier d’être africain.
Tous pour un même but voilà notre force.
C’est comme cela que la terre du départ va surprendre le monde.
Nous devons changer de paradigme, Covid 19 nous donne l’opportunité de le faire.
Comme le dit l’adage
« On a parfois tort d’avoir raison trés tôt ».
L’Afrique doit se réinventer, elle ne doit plus être ce qu’elle fut et ne doit plus être ce que d’autres, étrangers au continent, veulent qu’elle soit.
Il y a des symboles que l’on peut physiquement ou mentalement ou encore symboliquement changer, mais il y en a d’autres qui ne le seront jamais, en tout cas pas maintenant.
À Gorée, l’île symbole de la plus grande barbarie de tous les temps, l’ignoble commerce triangulaire pendant 4 siécles sous la torture et l’humiliation,
la place de l’Europe est devenue la place de la liberté et de la dignité humaine.
Bravo au Conseil Municipal qui l’a voté et adopté à l’unanimité ce 27 Juin.

Mais comment se fait-il que le pont de la premiére capitale du Sénégal porte encore le nom de Louis Faidherbe et qu’est ce que la statue de l’ancien gouverneur colon fait encore à St Louis au 21éme siécle?
Pourquoi la place de France à Thiés?

Pourquoi encore la ville de Prétoria en Afrique du Sud, France ville au Gabon, Brazzaville au Congo, les chutes Victoria en Zambie, portent toujours le nom de l’ancien colonisateur.
Autant de questions que l’on se pose sans pour autant, hélas, apporter des réponses.
Et pourtant, Haute-Volta est devenue Burkina Fasso, Gold Coast, le Ghana.
Mais juste dire que personne n’empêche aux africains d’enlever ces noms des anciennes puissances coloniales et de rebaptiser ces places, ponts et rues.
Finalement à quoi cela sert de déboulonner?
Peut-être que ces boulons consolident un édifice mental dont beaucoup ne veulent plus dans nos pays.
Mais on dit, grandir ensemble c’est s’unir pour batir.

C’est écrit,
de quoi nourrir toutes les théories du complot, mais comment expliquer la réalité?
Car, à force de dénoncer ce qu’ils ont fait et continuent encore de faire, à force de victimiser l’oppressé, nous participons à l’enfantilisation des personnes et de leurs combats pour la dignité humaine.
Pour ne plus être ce que l’autre a voulu faire de nous, tout cela doit changer.
Ils ont diabolisé les cultures africaines, forcé les africains à abandonner leurs croyances religieuses et leur ont imposé les leurs qui n’ont servi qu’à hiberner le cerveau de l’homme noir.
L’Afrique a toujours été un gâteau que les occidentaux se partagent depuis la nuit des temps.

On a coutume de dire, à quelque chose malheur est bon. Nous devons apprendre des enseignements du coronavirus. Vous en conviendrez, il nous améne à la consolidation de la prise de conscience pour toutes les générations.
Mais ce dont on peut être sûr et c’est une certitude,
rien ne sera plus comme avant.

Aly Saleh Journaliste/chroniqueur

1 COMMENTAIRE

  1. NE FAUDRAIT-IL PAS D’ABORD « DÉMANTELER » LE PATRIMOINE COLONIAL IMMATÉRIEL QUI EST EN NOUS-MÊMES ? Oui, en rebaptisant les lycées et collèges du nom de nos illustres intellectuels religieux Cheikh El Hadj Oumar Foutiyou TALL, Cheikh Ahmadou Bamba MBACKÉ, Cheikh Seydi El Hadj Malick SY, Cheikh Limamoulaye, l’Etat a voulu certes les honorer, mais en y excluant systématiquement leur idéologie, au profit d’une autre fondamentalement différente – celle de ceux qui les ont combattus et “vaincus” ; cela ne pouvait être considéré que comme un saupoudrage, voire une farce.
    Actuellement, la mode est au « démantèlement » des vestiges de la colonisation ; et tout laisse croire que cela ne marquera pas une rupture décisive dans le processus de parachèvement de notre décolonisation, tant que l’idéologie laïque que nous a inculquée le colonisateur ne sera pas « déboulonnée ». En vérité, nos hommes politiques et intellectuels, d’une manière générale, formés à l’école laïque de Jules Ferry, ont été configurés pour être, consciemment ou non, les continuateurs du colonisateur ; il leur a inculqués de façon indélébile que la religion doit être une affaire strictement privée qu’il convient donc de séparer de la gestion de la cité ; et véritablement, c’est là une erreur gravissime, voire fatale, qui, plus de cinquante ans après notre accession à l’indépendance, continue de compromettre toutes nos velléités d’émergence ou de développement. Oui, du fait de notre option laïque, nous sommes condamnés à un échec infernal (désillusion sur désillusion, et génération après génération) – rançon de notre incrédulité ou de notre hypocrisie ; nous devons donc assumer notre choix qu’aucune espèce de sagesse ne pourrait justifier.
    En effet, en cautionnant une Constitution qui exclut totalement Dieu dans la gestion de notre pays, nous avons délibérément choisi la voie de la perdition. Oui, dans l’article 1er de notre Constitution, il est mentionné que notre République est laïque – c’est à dire qu’elle respecte toutes les religions – ce qui est une bonne chose -, mais s’interdit de s’en inspirer ; pour ces républicains (laïcs), le Coran et les autres Livres Sacrés (Thora et Évangile) n’ont aucune espèce d’importance ; bref, pour eux, Dieu n’a pas sa place dans la République ! De plus, cette même Constitution, en son article 4, interdit la formation de partis politiques se réclamant d’une confession (religion), tels les partis ‘’démocrates-chrétiens’’ observés pourtant dans les ‘’grandes démocraties’’ (Allemagne, entre autres) ; oui, dans notre pays, il est autorisé pour un parti politique de s’inspirer de Karl Marx et Lénine, mais il est par contre formellement interdit de s’inspirer du Prophète Mouhammad (PSL) qui est notre modèle parfait et éternel maître à penser. Et il s’agit-là indéniablement d’une violation manifeste de la liberté d’opinion qui est le premier pilier des droits de l’Homme. Et à l’évidence, notre pays ne sera jamais une véritable démocratie et ne sera jamais véritablement indépendant tant que les dispositions restrictives imposant la laïcité ne seront pas abrogées. Oui, la laïcité ne se décrète pas ; c’est une question de rapport de forces – Que les démocrates le reconnaissent !!! Et c’est dire qu’un débat sur la laïcité s’impose absolument ; c’est une voie obligée pour parachever notre décolonisation et réorienter notre pays sur la véritable voie de l’émergence !!!
    Oui, il est incompréhensible qu’il ne soit pas mentionné dans notre constitution notre ancrage irréversible aux valeurs de l’Islam, la religion de l’immense majorité des sénégalais (plus de 95%). Et si nous n’étions pas hypocrites, nous aurions toujours recherché la conformité de nos lois aux principes de l’Islam qui, du reste, ne sont guère différents de ceux des autres religions monothéistes (Christianisme, Judaïsme). Ainsi, nous ne serions plus interpellés par les occidentaux sur l’opportunité d’une dépénalisation de l’homosexualité et de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ; la prostitution serait pénalisée et tous les lieux de débauche fermés – quand on sait que les conséquences redoutables de la généralisation de la turpitude freineront toutes nos velléités de développement. Malheureusement, nos hommes politiques ont délibérément opté d’ignorer Dieu dans leurs démarches ; ils ne croient qu’à leur expertise (raison), quoique se réclamant croyants (musulmans ou chrétiens) ; oui, ils ont mis ‘’Dieu entre parenthèses’’ et ont délibérément choisi les libres-penseurs (agnostiques et autres incrédules), comme guides, modèles et maîtres à penser. Comment pourraient-ils donc agencer une cité juste et nous faire accéder à l’émergence véritable ?
    Et certes, l’école laïque issue de la colonisation nous a initiés à l’approche cartésienne (rationalité philosophique) qui a rendu de grands services à l’humanité, mais aujourd’hui, il faut oser avouer qu’elle a véritablement atteint ses limites, car sa vision du monde est tronquée – pour ne pas dire ‘´Borgne’ ou ‘´antéchristique’´ ; et ceci a malheureusement égaré beaucoup d’intellectuels. Oui, nous vivons actuellement une ère particulièrement complexe et perplexe que les conceptions philosophiques, sociopolitiques et scientifiques classiques ne permettent plus de décrypter – on assiste à un véritable changement de paradigme « civilisationnel » ; dès lors, il apparaît de plus en plus nécessaire de retourner aux ‘’Textes Sacrés’’ (Coran, Évangile, Thora) pour s’initier à une nouvelle rationalité qui, loin d’être antinomique à la démarche cartésienne, doit nécessairement fusionner avec elle pour féconder la vraie connaissance dont le monde a tant besoin ; oui, ce n’est qu’ainsi que nous pourrions véritablement appréhender les problématiques de l’heure et apporter les solutions idoines ; ainsi, religion et sciences – tant humaines qu’exactes – doivent être réconciliées, comme dans l’Ancien Temps où tous les intellectuels étaient multidisciplinaires. Et dans cette perspective de réconciliation entre la foi et la raison, il est essentiel de savoir ce qu’est véritablement l’Islam – Une véritable civilisation, voire le parachèvement de toutes les civilisations !
    En vérité, au commencement, les hommes étaient dans un égarement manifeste, puis Dieu leur envoya successivement des messagers doués de Science et de Sagesse pour les tirer des ténèbres vers la lumière ; ainsi, les messagers ont une mission essentiellement civilisatrice. Oui, il n’y a de civilisation véritable que celle que Dieu nous propose. Et du fait de l’immuabilité de la coutume de Dieu, il ne s’agit que d’une seule et même civilisation qui évolue régulièrement en fonction de l’évolution de l’homme et de la société, pour déboucher sur l’Islam qui est le parachèvement de toutes les religions de la tradition biblique – et donc essentiellement du judéo-christianisme, comme en témoignent les très nombreuses références bibliques annonçant la venue de ‘’l’Esprit de Vérité’’ [Jean 16 : 12 – 13 ; Jean 14 : 29]. Ainsi, la civilisation islamique qui est, en vérité, la « civilisation de l’universel », car prônée dans ses principes par tous les prophètes, n’a pour objectif que le salut de l’humanité. [(34. Saba’ : 28 – Saba’) ; (21. Les Prophètes : 107 – Al-Anbiyâ’) ; (33. Les Coalisés : 21 – Al-Ahzâb)]. Oui, le salut de monde en perdition se fera avec l’Islam ou se fera point !!!
    https://docs.google.com/document/d/1H4sPZ1zeSR1eyzpfYRdSP6-cvpXzoAeS28nHpCR458M/edit?usp=drivesdk

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