La crise malienne risque d’étendre ses tentacules dans certains pays africains, si on ne prend pas les précautions idoines. Dr Bacary Sambe, spécialiste du militantisme islamique, conseille à ces Etats de surtout s’attaquer aux systèmes éducatifs pour éviter l’irréparable.
Le Sénégal doit être sur ses gardes, si le pays ne veut pas vivre les mêmes travers que son voisin du Mali. «Il faut être vigilant parce que les idéologies n’ont pas de frontières. La même idéologie salafiste, wahabite, jihadiste qui a conduit à détruire le patrimoine de Tombouctou et attaquer des mausolées au Mali est présente au Sénégal», a indiqué, hier, Bakary Sambe, spécialiste des réseaux transnationaux et du militantisme islamique. A son avis, «l’opérationnalité ou l’application de cette idéologie n’est qu’une question de circonstances. Lesquelles sont incontrôlables et non maîtrisables.»
Pour l’enseignant chercheur au Centre d’étude des religions à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, aucun pays n’est «à l’abri» de ces menaces idéologiques qui sont transnationales. «Cette idéologie est présente au Sénégal et dans d’autres pays africains. Il faut prendre garde à ce qu’on arrive à une application de la même manière que cela s’est passé au Nord du Mali. Certaines idéologies veulent imposer une manière unilatérale de vivre et pratiquer l’Islam», a dit Dr Sambe lors d’une conférence sur «La crise au Mali : Evolution du conflit, rôle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et perspectives.» Le Mali vit un irrédentisme religieux depuis le coup d’Etat de mars 2012 qui a renversé le Président Amadou Toumani Touré (Att). Le Nord de ce pays est sous la coupe du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) et des groupes islamistes tels qu’Ansar Dine et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Aqmi.
Dans l’optique d’éviter un tel syndrome, le spécialiste conseille une harmonisation des systèmes éducatifs au Sénégal. «Il faut veiller à harmoniser notre système éducatif en prenant en compte aussi bien les appartenances religieuses que l’enseignement libre et public. Si on ne le fait pas en ayant deux types d’écoles différentes, avec des enseignements différents, avec un financement incontrôlé, on peut se retrouver, dans 35 voir 40 ans, avec deux types de Sénégalais non forcément socialisés de la même manière, qui ne parlent pas le même langage et qui n’ont pas le même projet de société. Et cette situation peut aboutir à des déchirures sociales et cela peut nuire gravement à la cohésion sociale dans ce pays», prédit-il. Un constat amer que le Sénégal partage avec d’autres pays africains. «Le Sénégal, le Niger, la Guinée et d’autres pays ont un système éducatif dual, un enseignement contrôlé par l’Etat, public, officiel, et d’autres enseignements sur lesquels l’Etat n’a aucune emprise. Toutes les écoles, de tous les pays, de tous les courants s’ouvrent à Dakar, dans nos pays. Et vous les remarquez tous les jours», confie l’enseignant chercheur.
Selon Bakary Sambe, la solution au conflit malien passe par «l’éducation» des citoyens et «la formation» de la société civile. «Je crois que la solution la plus importante, à mon humble avis, c’est l’éducation mais une socialisation qui prenne en compte les valeurs de démocratie, justice sociale, les valeurs vis-à-vis au Nord du Mali. Et si la société civile est renforcée en termes de formation, de défense de droits de l’homme, peut-être qu’il y a un brin d’espoir qui est permis» sur les questions islamiques, explique M. Sambe
lequotidien.sn
Conséquence de la présence de certaines idéologies religieuses : «Le Sénégal n’est pas à l’abri du conflit malien», selon Bakary Sambe
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Ceux qui prétendent que le Sénégal serait sous la menace de je ne sais quelle infiltration d’islamistes veulent simplement se donner de l’importance aux yeux des autorités de la République !
Non, le Sénégal n’est pas le Mali, jamais dans l’avenir, jusqu’à l’extinction du soleil, comme disait l’autre on ne verra des hordes de barbares venues de je ne sais où, nous terroriser comme les Maliens l’ont été pendant plus de huit mois sans avoir la capacité endogène de se libérer !
Si un seul cas d’intrusion de quelques barbares que ce soit je mais ma main au feu que la foudre s’abattrait sur eux, parce que nous sommes dignes et fiers.
Jamais un seul jour ne passe sans que je me demande comment nos arrières-grands -pères furent bernés par les es clavistes et les Colons sans qu’il en eut un bain de sang qui les auraient dissuadés de recommencer, ce n’est pas maintenant que nous accepterions de revivre la même chose par des Arabes qui voudraient nous imposer leur manière de vivre !
Que les Arabisants du Sénégal aillent voir ailleurs des possibilités d’une masturbation intellectuelle sur les plateaux de télévision, des commandes d’études grassement rémunérées par des ONG en mal de tripes émotionnelles !
S’il vous plait ces soit disant connaisseurs or experts doivent arreter. Les environments socio-culturels et religieux sont totallement differents. Memes si ces Salafistes et Wahabbistes groupes existent au Senegal, ils ne sont pas si puissants comme ces soit disant connaisseurs veulent nous le faire croire. Le terrains Senegalais est deja occupe par les differentes confreries et le Senegalais donnes beaucoup plus d’importantance au courant islamistes locaux (confreries). Par example depuis les annees 80, le courant Ibadou existe au Senegal mais n’a jamais pu recrute des adeptes au point de conccurencer les confreries locales.
Oui des actions individuelles menees par des extremistes peuvent se passer au Senegal mais jusqu’a dire faire face a une situation comme cette du Mali est sans fondements.
A jahlive, la critique est facile. Et quand on n’est pas expert on ne voit pas plus loin que le bout de son. Quand l’expert analyse et te montre la lune, tu regardes son doigt.
Un petit exemple, 50, 40 ou 30 ans en arriere, qui aurait pense que des mouvements islamiques salafiste ou wahabites et meme chiites existeraient au senegal jusqu’a organiser leurs propres jours de prieres de Eid? Ce qui a amene ce phenomene est autant capable de faire exister au senegal, les memes evenements que vivent le Mali.
Oui, les confreries peuvent etre antidote pour ces mouvements. En meme temps il faut reconnaitre et accepter que nos confreries ne sont plus dirigees par un Serigne Babacar Sy rta; un Serigne Fallou rta ou un Baye Niasse rta. Les petits fils d’aujourdhui s’ils ne se conforment a l’enseignement du saint Coran et des chemins deja traces par les fondateurs; les confreries risquent d’etre que des coquilles et ne serviront plus a eduquer et former des musulmans orthodoxes, tolerants comme l’avaient reussi les fondateurs.
Donc l’Etat doit jouer un role tres determinant en veillant que le systeme educatif soit harmoniser en tenant compte de notre culture, histoire et des realites socio economiques. Au meme moment, les confreries doivent se reformer pour eviter les jugements negatifs de ces tenants d’ideologie salafiste ou wahabite.
Les petits fils khalifs ne peuvent pas dormir sur leurs lauriers et savoir qu les musulmans senegalais sont plus instruits, plus eveilles et plus exigents. Ils devront conserver cette orthodoxie et tradition prophetique, tout en etant de vrai reference islamique.
Notons que le regime de wade avait beaucoup ecorne cette image des marabouts des confreriez ou ils sont impliques dans l’argent et la politique. Au moment ou les talibes citoyens sont laisses a eux memes dans difficultes de survie quotidiennes.
Il faut faire l’histoire de naissance des mouvements salafistes etc…. C’est dans la souffrance des populations laissees a eux memes par les elites traditionnels religieuses et politiques, qu’ils ont commence a organiser sur plan social des aides aux necessiteux jusqu’a devenir des organisations tres fortes implantees partout. L’exemple des freres musulmans, hamas, talibans etc.
Un conseil: Do not take any thing for granted.
Boumiputra
Boumiputra,
time will tell.