XALIMANEWS : Le gouvernement du Sénégal vise un objectif de 50% de contenu local de l’industrie pétrolière d’ici 2030 à travers la formation des ressources humaines et le renforcement des PME-PMI, a déclaré, mardi, le chef de l’Etat, Macky Sall.
« Le Contenu local pourrait se définir comme étant la part de dépenses engagées par l’industrie pétrolière pour assurer quatre fonctions principales’’, a expliqué le président Sall lors de la concertation nationale sur la répartition des revenus pétroliers et gaziers et sur le contenu local.
« Nous savons où nous allons. Il nous faut retrousser les manches, travailler davantage dans la formation des hommes, des femmes, le renforcement des PME et PMI, le développement de ces niches pour que nous puissions avoir cet objectif d’atteindre de 50% de contenu local d’ici 2030, pour que le combat soit gagné », a-t-il exhorté.
Macky Sall a indiqué que la première fonction du contenu local pourrait être la formation des ressources humaines nationales et leur emploi aux différents niveaux de la chaîne pétrolière et gazière.
« C’est le premier intrant. C’est pourquoi, la première réponse a été de mettre en place un institut national du pétrole et du gaz (INPG) », a-t-il dit.
Le seul fait de disposer d’un Institut national de cette dimension pourrait projeter le Sénégal de l’avant, a estimé le président Sall, en donnant l’exemple de la France.
« C’est d’abord une affaire de compétences distinctives dans le secteur », a argumenté M. Sall.
« Il faut des services d’approvisionnement divers mais aussi que les PMI et PME soient à même d’apporter leur vraie contribution, une valeur ajoutée par rapport à ces besoins de l’activité pétrolière et gazière », a préconisé Macky Sall par rapport à la deuxième dimension du contenu local de l’industrie pétrolière.
Le troisième aspect consiste à la réalisation des projets sociaux (santé, éducation, eau potable, électrification rurale, etc., a-t-il indiqué.
Le dernier volet, a-t-il ajouté, pourrait être la création d’industries de valorisation des hydrocarbures, notamment la pétrochimie, les engrais, la raffinerie avec tout ce qui en découle.
« Tous ces métiers peuvent induire une valeur ajoutée fondamentale qui est toute l’activité parapétrolière aussi importante que la production pétrolière elle-même », a dit le président de la République.
« Si l’on considère ce qui se passe dans le monde, l’Afrique naturellement a la part la plus petite, en termes de contenu local », a rappelé Macky Sall.
« On évalue autour de 20%, la moyenne pendant que des pays comme le Brésil ont pu développer une expertise au fil des ans, des plateformes pétrolières qui sont aujourd’hui fabriquées, montées au Brésil », a-t-il fait savoir, ajoutant que ce pays a » 70% de contenu local ».
« Ailleurs, a-t-il poursuivi, la Malaisie, a pu faire la même chose en développant toute l’activité industrielle autour de tous les services qui font qu’elle est autour de 70% de contenu local, là où la Norvège se retrouve avec 50%. »
« Nous avons beaucoup parlé mais c’est quelque chose d’essentiel pour l’avenir de notre pays, dans la perspective de l’exploitation des ressources du pétrole et du gaz », a conclu le président Sall.