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Contre la prolifération des partis politiques : La pertinente potion tardive de Wade

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L’ancien président du Sénégal, Abdoulaye Wade, vient d’émettre l’idée d’un regroupement des libéraux d’une part et des socialistes d’autre part. Malgré les commentaires entendus ça et la, force est de reconnaître qu’un tel état des choses épargnera le pays de la prolifération des formations politiques.

«C’est pas compliqué, en politique, il suffit d’avoir une bonne conscience, et pour ça il faut avoir une mauvaise mémoire !» Ces propos de Coluche, les politiciens semblent en avoir fait un code de conduite. Abdoulaye Wade a récemment émis l’idée d’un regroupement entre libéraux d’une part et socialistes d’autre part. Pourtant l’ancien président de la République du Sénégal qui aujourd’hui se fait l’avocat du retour aux idéologies pour les familles politiques, arguant que ceux qui se ressemblent doivent s’assembler, est celui-là même qui a tout chamboulé au nom d’une massification de son parti, le Pds. Faisant fi des convictions des uns et des autres, il n’a pas hésité à brandir la carotte et le bâton pour faire de son parti un parti de masse. Pour lui, «la fin justifiait les moyens». Mais après avoir perdu le pouvoir et avec le recul, il a dû certainement se rendre compte de ses erreurs.
Contre la tyrannie des politiciens
Après s’être allié avec des partis qui en fin de compte ne lui ont rien apporté, il a fini par s’en défaire au lendemain de sa chute. Et pourtant Wade devait être conscient de cet état de choses si l’on se réfère à ses propos. Il disait ceci : «Il y a des gens qui n’ont pas de parti, pas de militants et qui veulent se servir de nous. Nous refusons de nous prêter à ce jeu. Nous n’accepterons pas de nous laisser enfermer dans les cadres artificiels qui ne représentent rien. Nous sommes pour l’unité, mais à condition que chacun sache ce qu’il représente, se connaisse d’abord». Des propos qu’il a tenus lorsqu’il était le leader de l’opposition. Aujourd’hui, malgré la prolifération des partis politiques, on remarque une absence de pensée et de projet de société. C’est pourquoi l’heure doit être à la recherche de solutions pour essayer de trouver les voies et moyens pour sortir de la tyrannie des politiciens en limitant les formations politiques.
Fonds de commerce
Actuellement, le Sénégal qui est un petit pays, compte en son sein plus d’une centaine de partis. Des partis qui en réalité ne sont qu’un fonds de commerce destiné à faire de la surenchère. Pour permettre une meilleure lisibilité du champ politique et réduire la cacophonie, les partis qui sont issus du même bord devraient pouvoir se regrouper. Sous Senghor, il y avait quatre courants : Social démocrate, incarné par le Ps, Démocratique libéral du Pds dirigé par Wade, Socialisme scientifique avec le Pai de Mahjmout Diop et le Centre ou Conservatisme incarné par le Mrs de Boubacar Guèye. A sa suite, Diouf a instauré le multipartisme intégral et on comptait une vingtaine de partis sous son règne.
Obtenir sa part du gâteau
Aujourd’hui difficile de se retrouver dans le champ politique tellement les partis poussent comme des champignons. Pourtant, les grands partis qui comptent dans ce pays sont tous issus soit du Ps soit du Pds, qui lui-même est sorti des flancs du Ps. Que ce soit l’Apr, l’Afp ou Rewmi, ils sont tous des démembrements du Ps ou du Pds. Ces partis sont nés suite à des frustrations de leurs fondateurs qui ont mis sur pied ces formations politiques afin de solder des comptes. Des chefs de parti qui, finalement, ne sont intéressés que par la possession ou le partage du pouvoir et qui n’hésitent pas à user et à abuser de la crédulité des citoyens pour parvenir à leurs fins. Pour y arriver, tous les moyens sont bons, les compromis et les compromissions jalonnent leur parcours. Pour preuve on assiste à des alliances contre-nature, l’essentiel étant d’avoir sa part du gâteau. A ce rythme, les populations ne sont pas prêtes de sortir de la galère car ces politiciens montrent toujours qu’ils n’ont aucune vision si ce n’est le pouvoir. Source : La Tribune

1 COMMENTAIRE

  1. MAIS IL OUBLIE QUE CES QUALIFICATIONS « SOCIALISTES » OU « LIBERAUX » SONT THEORIQUES ET NE SIGNIFIENT RIEN AU SENEGAL.
    NOS POLITICIENS PROFESSIONNELS NE SONT NI L’UN,NI L’AUTRE.
    LEUR SEULE IDEOLOGIE,C’EST L’ARGENT,LES INTERÊTS,LES AVANTAGES,ETC…
    C’EST CE QUI EXPLIQUE CETTE TRANSHUMANCE EHONTEE ET INDIGNE QUI GANGRENE LA CLASSE POLITIQUE.

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