2010 s’est éclipsée seule : les tensions sur le front social l’ayant caractérisée rejaillissent au lendemain du nouvel an, avec le feu qui continue de couver sur le front social. Le temps de jérémiades et autres grognes des centrales syndicales semblent terminer. Dix centrales syndicales comptent battre le macadam le 18 janvier prochain.
Après les syndicats des corps émergents des enseignants qui ont enterré l’année 2010 avec des mouvements de protestation relatifs au non paiement de leurs salaires et autres indemnités de déplacement et de correction, ce sont dix centrales syndicales (Unsas, Cnts, Fgts…) qui comptent prendre le relais des enseignants, non pas pour des revendications salariales, mais pour dénoncer le mal-vivre des Sénégalais. ‘Nous marcherons le 18 janvier prochain contre les nombreux délestages, contre la flambée des prix des denrées de consommation courante’, a précisé, hier, Sidya Ndiaye, secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts).
C’est pourquoi, les centrales syndicales lancent un appel aux populations, aux militants des formations politiques à venir battre le macadam à leurs côtés. ‘Nous appelons les populations à venir marcher avec les travailleurs contre les délestages, la hausse des prix des denrées de consommation et non de rester à la maison pour se contenter des directs des médias’, lance M. Ndiaye, comme pour dénoncer l’attitude passive des Sénégalais face à la cherté de la vie.
Les travailleurs entendent mettre à profit cette manifestation pour exiger la baisse de la fiscalité. Aussi envisagent-elles le mois prochain, plus exactement les 8 et 9 février prochains, une grève générale ou une ville morte. Ces centrales syndicales continuent aussi de demander le report des élections de représentativité qui auront lieu le 9 février prochain afin de permettre aux travailleurs de s’inscrire sur les listes électorales et de procéder à la révision du fichier avant le vote.
(Ferloo.com)