Avec un taux de recouvrement des recettes estimé à 56,8% en 2009, la Direction des impôts et domaines (Dgid) est, aujourd’hui, à la tête des administrations fiscales de l’Etat dans ce domaine. Un cap que la Dgid entend maintenir en mettant le client, principal bailleur, au cœur de ses préoccupations.
Dans la contribution annuelle aux recettes de l’Etat, la Direction des Impôts et domaines (Dgid) tient le haut du pavé. Du moins en 2009, cette direction du ministère de l’Economie et des Finances a contribué à hauteur de 56,8% des ressources, soit plus de 800 milliards de francs Cfa du budget de l’Etat du Sénégal. Une réalisation jamais égalée puisqu’en 2000, l’apport de la Dgid dans les caisses de l’Etat était de 43% (312,3 milliards de francs Cfa). Cette performance place ainsi les Impôts et Domaines au premier rang des administrations fiscales, c’est-à-dire devant la Douane et les autres corps.
Ces chiffres ont été communiqués, ce week-end, à la presse, à l’occasion du séminaire de mise à niveau organisé par la Dgid au profit de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs). Expliquant ces performances réalisées par son administration, Abdoulaye Niane, conseiller technique du directeur général des Impôts et Domaines, a souligné qu’aujourd’hui, les Etats comptent plus sur les ressources internes qu’externes pour financer leur développement.
Promotion du civisme fiscal
Mais également, depuis 2009, la Direction des Impôts et domaines a acquis de nouvelles compétences avec « le transfert du recouvrement des impôts directs d’Etat » qui étaient sous la responsabilité de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor.
Aujourd’hui, face à ces nouvelles responsabilités communiquées, la Dgid entend revoir ses relations avec les usagers à travers une information et une sensibilisation plus accrues à leurs endroits. « Notre souci constant est d’améliorer nos relations avec les usagers et de leur fournir des services de qualité », a souligné Babou Ngom, coordonnateur de la Direction générale des Impôts et Domaines. Un souhait que la Dgid a traduit en un vaste chantier de communication et de promotion du « civisme fiscal ». A ce titre, la sixième édition des journées nationales d’information est en préparation.
Un taux de pression fiscal fixé à 21,7% en 2012
Mais, ce processus sera surtout accompagné par une modernisation des services d’accueil et d’orientation de la Dgid. A cet effet, un vaste chantier d’informatisation est mis en œuvre depuis quelques années pour une plus grande efficacité des services fiscaux et domaniaux. De même qu’un service de messagerie interne qui est déjà fonctionnel au niveau du Bloc fiscal. A terme, ces mesures aboutiront à la mise sur pied d’un intranet reliant les différents services.
A l’occasion de ce séminaire, les journalistes se sont familiarisés avec les outils de l’administration fiscale notamment les notions de bouclier fiscal, de fraude fiscale et de taux de pression fiscal entre autres. Aujourd’hui, fixé à 19,3%, ce taux de pression fiscal, le meilleur au sein de l’Uemoa, sera amené à 21,7% d’ici 2012.
Toutes ces informations ont été révélées au cours des communications données sur des thèmes divers comme le cadre de gestion de la Dgid, le service à l’usager ainsi que sur les différentes réformes entreprises par la Dgid notamment celles du Code général des Impôts et du foncier.
Des communications qui ont permis d’engager des discussions approfondies sur une administration que les journalistes disent mal connaître parce que « ne communiquant pas assez ». Reproche confirmé par Ousmane Kassé, chef de la cellule communication de la Dgid. Mais ce dernier a attiré l’attention sur le fait que parmi les organisations qui financent le développement au Sénégal, les Impôts et Domaines restent l’administration la plus performante. La plus contributive.
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