Dans mes articles précédents, je montrais qu’en termes de croissance économique, le Sénégal était en retard en Afrique de l’Ouest, un retard encore plus prononcé dans l’espace UEMO et qu’il avait un rattrapage à faire par rapport à ses voisins. Par ailleurs, j’illustrais que le pays restait parmi les 25 pays les plus pauvres de la planète aussi bien au regard de sa croissance économique que de son indice de développement humain.
Selon la dernière publication du Fond Monétaire International (FMI) paru en ce mois de janvier, le taux de croissance économique du Sénégal en dollar constant est projeté à 5,1% pour 2015 pour continuer sa progression à 5,9% en 2016 et 6,4% en 2017.
La source des données ayant servi au tracé de cette figure établit que les chiffres proviennent des autorités du Sénégal et des estimations et projections du FMI (p.18). Ainsi, si les autorités du Sénégal insistent sur un taux de croissance de 6,4% en 2015, il y a lieu de se demander sur son origine et sa véracité.
Les hypothèses que l’on peut logiquement émettre sont les suivantes :
- Soit les autorités du FMI ne donnent pas de bons chiffres dans leur calcul, même si cette projection concorde avec leurs chiffres de 2015 sur le Sénégal;
- Soit le gouvernement du Sénégal tient un double langage à la population;
- Soit les statisticiens du Sénégal mis à contribution ne donnent pas les bons chiffres;
- Soit les deux institutions ne se sont pas validées mutuellement car les chiffres sortent quasiment à la même période.
Je tiens à préciser, comme certains le soulignent souvent, que le débat ne porte pas du tout sur la pertinence ou non de la croissance économique. Tout analyste peut développer à sa guise et en toute connaissance la portée et des limites de l’indicateur du PIB, mais cette contribution est une interrogation sur la véracité des chiffres de nos autorités publiques en comparaison avec ceux du FMI.
Au regard de ces chiffres, il apparaît clairement que nous sommes à 2 années d’un taux de croissance économique de 6,4% et que les politiques publiques du Sénégal doivent davantage s’orienter vers plus d’investissement et la mobilisation des ressources pour l’atteindre. Je pense également que le gouvernement doit sortir plus d’avis techniques sur la justification de ce taux que beaucoup d’observateurs mettent en doute car les seules justifications qui leur sont servies sont la bonne pluviométrie et de la production agricole.
Espérant que cette illustration contribue à amener un autre son de cloche sur le débat portant sur la croissance économique au Sénégal.
Ibrahima Gassama, Québec
Économiste du développement durable au Gouvernement du Québec
Courriel : [email protected]
salam diadieuf Mr.gassama
no ko wahe reek la fi. Daara bahoufi wakh kessé. Na wa senegal yeup diogue ligueye tikhane barena fi torop. Niouye déme ligueye si watouame di wathe si wahtouame toutina lol.
salameafro
Tes donnees sont il ya 5 mois avant les recoltes, maintenant les donnees ont change pour quoi vous refugez d at mettre la realite? Ni le FMI OU BANQUE MONDIALE ne font les chifres. Ce sont les financiers du pays qui font ce travail, il faut stoper le palemique! men.