« La seule certitude, dans cette opération, c’est la spoliation d’un terrain de l’Etat, sans aucune autorisation préalable de l’Assemblée nationale, d’une valeur estimée a plus de 75 milliards de Francs CFA, pour financer un projet dont le coût maximal n’excède pas les 12 milliards de Francs CFA, selon les déclarations de l’entrepreneur lui-même, 9 milliards revus à 7 selon les déclarations faites devant les Députés par le Ministre de la Culture ». Cette déclaration est de la Conférence des leaders de « Benno Siggil Sénégal » qui a tenu sa réunion hebdomadaire, hier au domicile d’Amath Dansokho. Cette rencontre a été l’occasion pour l’opposition de se réjouir de la réussite de la marche, qu’elle a organisée le samedi 3 avril, pour dénoncer le montage financier, du Monument de la Renaissance Africaine jugé « scandaleux ».
La conférence des leaders de « Benno Siggil Sénégal » crie victoire et demande à la population de maintenir la pression. En réunion hebdomadaire hier, Ibrahima Sall, porte-parole du jour, par ailleurs, leader du Model se réjouit de ce volte-face à la dernière minute des autorités. A en croire, le porte-parole, « c’est la première fois dans l’histoire de ce pays qu’un Gouvernement interdit une marche pour ensuite reculer ».
Il explique : « nous avons marché malgré les menaces, les subterfuges… ». Une décision inutile selon Ibrahima Sall. Parce que, selon lui, la marche aurait eu lieu même sans l’autorisation du Gouvernement. « Nous l’avions dit : qu’il neige ou qu’il vente, nous aurions marché pour dénoncer les dérives du régime libéral et le montage financier scandaleux du Monument de la Renaissance Africaine » a rappelé M. Sall.
Pour lui, cette marche était d’autant plus importante qu’en finançant ce monument, Me Wade a laissé les populations pour compte au profit de signes de reconnaissance personnelle.
Benno a avancé que ce monument a coûté plus de « 75 milliards, contrairement aux dix huit (18) qui ont été officiellement annoncés ». Ainsi la coalition des leaders de « Bennoo Siggil Sénégal » explique que « la seule certitude dans cette opération, c’est la spoliation d’un terrain de l’Etat, sans aucune autorisation préalable de l’Assemblée Nationale, d’une valeur estimée à plus de 75 milliards de francs CFA, pour financer un projet dont le coût maximal n’excède pas de 12 milliards de Francs CFA ». Ils poursuivent : « selon les déclarations de l’entrepreneur lui-même, 9 milliards revus à 7 selon les déclarations faites devant les députés par la Ministre en charge de la culture ». Par ailleurs, la coalition « Bennoo Siggil Senegaal » est revenue sur la fête de l’indépendance, organisée le 4 avril dernier. Elle se félicite de la réussite de ce moment solennel. « Nous nous félicitons de la fête des 50 ans d’indépendance de notre pays », a souligné M. Sall, pour qui, les cinquante ans n’appartiennent pas à Me Wade mais bien au peuple sénégalais. « C’est pourquoi, cette opposition se félicite de la présence des Chefs d’Etats à cette fête ».
La coalition « Bennoo Siggil Senegaal » s’est en outre penchée sur le départ des forces françaises du Cap Vert. Certes Dansokho et compagnie ne sont pas contre le départ des bases militaires françaises, mais ils attendent Me Wade au tournant. « Tout le monde sait que Abdoulaye Wade, en prenant cette décision de dernière minute, n’est mû que par son appétit pour les terres et par la spéculation foncière », a affirmé Ibrahima Sall. La coalition « Bennoo Siggil Senegaal » promet cependant de faire face, car elle ne veut pas que les terres libérées par les bases françaises se terminent comme celles de l’aéroport. « Nous promettons de faire face à toute spéculation foncière car les bases françaises pour des raisons stratégiques doivent revenir à l’Armée sénégalaise et non entre les mains des prédateurs », a ajouté Ibrahima Sall. La semaine prochaine, la coalition « Bennoo Siggil Senegaal » promet, de faire une déclaration sur cette question.
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