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Controverse autour de l’utilisation du spray, du bulletin unique… : Les germes d’un contentieux électoral

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Les moyens par lesquels les Sénégalais vont élire leur président de la République sont, déjà, objet de controverses. Sur l’utilisation du spray et du bulletin unique, les acteurs ne parlent, en effet, pas le même langage.

Lors de la rencontre entre acteurs politiques et experts de l’Ue sur l’audit du fichier électoral (Voir par ailleurs), il n y’a pas eu que des points de consensus. Les deux parties n’ont pu, en effet, se retrouver sur entre, autres questions, l’utilisation du spray mais aussi du bulletin unique que prônent les partis de l’opposition. Et si les délégués de la Bennoo Siggil Senegaal demandent l’utilisation du spray (encre indélébile), c’est parce que, explique Ousmane Badiane, coordonnateur des délégués de cette coalition, ‘en 2007 quand nous avons fait l’audit, le constat est qu’il n’y a pas de biométrie dans le système’. Autrement dit, aucune traçabilité de l’électeur dans la banque de données n’est possible. Voilà pourquoi, indique M. Badiane, ‘nous avons proposé le spray qui permet aux électeurs de ne pouvoir voter qu’une seule fois’.

Il s’y ajoute la question du bulletin unique dont l’utilisation présente, selon le ‘jallarbiste’, un avantage financier.

Parce que ‘s’il y a par exemple, dix candidats, l’Etat est obligé d’imprimer pour chaque candidat et, les bulletins sont calculés pour chaque candidat, le nombre d’électeurs plus la moitié des inscrits’. Or, poursuit M. Badiane, ‘avec le bulletin unique, il y a la photo du candidat, le sigle, l’emblème, etc. Il suffit simplement que l’électeur prenne la fiche et coche sur la photo ou le nom de son candidat. On y gagne en argent et en temps de durée de vote’.

Sur la question, la mouvance présidentielle reconnaît l’avantage de l’utilisation du bulletin unique mais, informe le chargé des élections du Jëf-Jël, Ndiaga Sylla, elle pose le problème de la faisabilité.

Aussi, les opposants ont-ils évoqué la nécessité de stopper l’immixtion du président de la République dans les campagnes qui ne le concernent pas. Ils proposent à ce sujet, que les pouvoirs de l’organe habilité à gérer la campagne électorale, le Cnra en l’occurrence, soient renforcés afin de mettre de l’ordre dans la campagne.

Autre question sur laquelle les deux partis ne se sont pas retrouvés : les révisions constitutionnelles. Il n’est pas acceptable, selon Bennoo Siggil Senegaal, qu’on ait des révisions permanentes et unilatérales de la Constitution. Selon le coordonnateur des opposants, Ousmane Badiane, ‘en moyenne, tous les six mois, on assiste à des modifications de la Constitution au Sénégal. Nous avons listé 15 modifications qui ont été apportées à la Constitution en dix ans’. Pourtant, rappellent Ndiaga Sylla et Cie, le Sénégal a signé le protocole de la Cedeao qui interdit toute modification des règles du jeu, six mois avant les élections, sans le consentement de tous les acteurs.

Pour sa part, Mamadou Diop Decroix qui a porté la parole des délégués de la mouvance présidentielle, trouve normal qu’il y ait des points de controverse dans pareille rencontre. Parce que, ‘même si toutes les parties prenantes étaient d’accord, il y aurait lieu de changer cela, d’améliorer ceci, etc. Maintenant, nous allons poursuivre la discussion pour essayer de trouver des solutions à ces différents points de controverse’, confie le coordonnateur de la l’Alliance Sopi pour toujours. Non sans indiquer que la volonté de sa Coalition, ‘c’est que le climat de confiance revienne entre acteurs’.

Yakhya MASSALY
walf.sn

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