Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck, a présidé une cérémonie relative à la convention d’immigration liant le Sénégal et l’Italie. Celle-ci entre dans le cadre de l’accompagnement des immigrés sénégalais pour une meilleure intégration en Italie.
C’était en présence des autorités patronales italiennes, de l’ambassadeur d’Italie à Dakar, de Massimo Novare, Consul du Sénégal à Bari, ainsi que du Pr. Ibrahima Diawara de l’association Senit (Sénégal-Italie), initiatrice de cette rencontre.
Pour évoquer les raisons qui ont poussé à la mise sur pied de cette structure dont la signature du protocole d’accord a eu lieu le 14 septembre dernier, le Pr. Ibrahima Diawara, le métronome de cette rencontre avec son association Senit, a listé les difficultés d’intégration des immigrés. A son avis, celles-ci ont pour nom le manque de qualification professionnelle, les problèmes liés aux besoins en main d’œuvre du pays d’accueil méconnus des futurs émigrés ainsi que les écueils qui découlent du problème d’intégration des migrants. Afin de prendre les devants, l’association Senit (Sénégal-Italie), de concert avec les autorités patronales d’Italie, a décidé l’ouverture d’un centre. Ce centre devra, entre autres, «permettre de former les futurs migrants, leur apprendre la langue, la connaissance de leurs droits et devoirs et aussi demander aux différents responsables du patronat italien leurs besoins en main d’œuvre», a soutenu le Pr. Diawara. Les questions liées au retour des émigrés et également leur assistance juridique en Italie en cas de problèmes, ou renseigner les Italiens qui veulent venir dans notre pays seront aussi au cœur de ce nouveau protocole, a soutenu M. Diawara. Tour à tour, le Consul du Sénégal à Bari, Massimo Novare, ainsi que son Excellence Arturo Luzzi, ambassadeur de l’Italie au Sénégal, ont salué cette synergie d’action qui devra huiler les relations entre les deux pays. Le thème de l’immigration, a dit l’ambassadeur, est au cœur de nos relations bilatérales et une ressource pour nos deux peuples. Mais, pour Carlo Costelli, président du patronat italien, entité qui fédère des travailleurs, des patrons ainsi que d’autres mouvements sociaux, «ce partenariat trouve plus sa substance dans le fait qu’il va permettre aux migrants établis en Italie de comprendre leurs droits et devoirs».
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck, a salué l’esprit de ce protocole basé sur la solidarité. Même après avoir obtenu un emploi, l’immigré pourra être protégé, surtout du point de vue social. Évoquant actuellement le scepticisme qui encadre la question de l’immigration, surtout pour les pays d’accueil, le président Mamadou Seck a soutenu qu’était venu le moment d’encadrer ceux qui veulent partir «afin que ce soit bénéfique à l’Italie qui aura une main d’œuvre qualifiée et le Sénégal qui pourra tirer des ressources à travers les investissements et transferts faits par ses fils migrants».