Alors qu’il n’a pas fini de purger ses sept années de prison pour trafic international de cocaïne, le Nigérian John Obi va encore en découdre avec Dame justice. Cette fois-ci, il va répondre des délits de blanchiment d’argent et transfert illégal de capitaux portant sur 250 mille dollars. Le procès va s’ouvrir le 12 octobre prochain au tribunal de Dakar.
Encore une autre incrimination contre le Nigérian John Obi. Le passé pénal de ce dernier commence ainsi à s’alourdir avec cette nouvelle prévention soulevée à son encontre. Aujourd’hui, John Obi est poursuivi par le procureur de la République pour les délits de blanchiment d’argent et transfert illégal de capitaux portant sur la somme de 250 mille dollars. Ce ressortissant nigérian a été épinglé par la douane sénégalaise qui a réussi à mettre la main sur le porteur de cette importante somme d’argent. Il s’agit d’un nommé John Githegi qui revenait du Kenya. C’est ainsi que les soldats de l’économie ont alors empêché l’opération frauduleuse.
Les faits de l’espèce ont eu lieu avant l’arrestation de John Obi pour le crime de trafic international de cocaïne. A cette occasion, lorsque John Obi s’est présenté à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor pour entrer en possession de son argent, les soldats de l’économie ont prélevé 75 % du montant, représentant les frais de transactions douanières, ainsi que les y autorise la loi. Le procès va s’ouvrir le 12 octobre prochain, devant le tribunal correctionnel tenant ses audiences au nouveau palais de justice de Dakar.
Mais le hic dans cette affaire est que John Obi n’est toujours pas entré en possession des 25 % restant, jusqu’à ce jour. Un montant qu’il réclame aujourd’hui du fond de sa cellule de détention au Camp pénal, pour savoir la traçabilité de son argent. Lui qui dit ignorer comment il s’est retrouvé face à de nouvelles poursuites pour blanchiment d’argent et transfert illégal de capitaux, alors qu’il s’est acquitté de l’intégralité des transactions douanières.
Avec cette histoire de blanchiment d’argent et de transfert illégal de capitaux, celui qui est décrit comme étant membre d’un puissant réseau de trafiquants de drogue dure dans la sous région ouest africaine, est loin d’en finir avec ses déboires avec la justice sénégalaise. Les archives judiciaires renseignent qu’il a antérieurement été condamné, devant le tribunal correctionnel de Dakar, pour trafic international de drogue dure et association de malfaiteurs. Il a alors été arrêté dans la station balnéaire de Saly Portudal avec 21 kg de cocaïne, en même temps que ses deux complices béninois Emilienne Gandonou et Ernest Anayo Anoliefo.
L’arrestation était survenue grâce au concours des éléments de la brigade de recherche de la gendarmerie nationale, le 14 juin 2007. La drogue dure saisie était alors transformée en boulettes et briques et mises dans des mallettes. A l’issue de cette histoire, le Nigérian a ramassé sept années de prison, contre cinq ans pour ses deux complices porteurs des valises contenant la drogue dure. Le verdict était prononcé le 16 décembre 2008, au terme de plus d’une année de détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss.
Lorsque la justice sénégalaise a été appelée à statuer sur la seconde manche de cette même procédure, la peine de sept ans, récoltée en première instance, sera confirmée par le juge Amadou Bal, alors président de la première Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar.
walf.sn