Après dix heures d’audition, Karim Wade est sorti de la Section des recherches sous les applaudissements de ses partisans et de quelques groupies. Convoqué à nouveau jeudi prochain, il n’est pas encore sorti du…tunnel.
10h-20h. Il a passé dix heures sur le grill des gendarmes. Dix heures d’audition sur un enrichissement illicite présumé de Karim Wade. Dix heures pour justifier l’origine de sa fortune jugée colossale par les nouvelles autorités qui essaient de reconstituer l’origine de celle-ci dont les estimations ne s’accordent pour le moment sur aucun chiffre précis. Il est 20h13. Vêtu d’un boubou traditionnel de couleur gris sur une chéchia rouge, un foulard blanc lui recouvrant le cou, l’ex-ministre d’Etat quitte enfin les locaux de la Section de recherches de la gendarmerie sous les vivats de ses partisans. Attitude triomphale, sourire aux lèvres, Karim Wade prend un énorme bain de foule sur le chemin de retour au Point E où il vit «reclus» en attendant sa prochaine convocation prévue jeudi prochain. Entretemps, il aura davantage peaufiné sa défense même s’il est encore difficile de briser le halo de mystères qui entoure son face-à-face d’hier avec les enquêteurs conduits par le commandant Cheikh Sarr.
Pour l’instant, les Libéraux ont étalé leur solidarité devant cette «injustice» singularisée par la reprise des auditions. Il y avait foule devant la caserne Samba Diéry Diallo. Sur la sellette comme lui, les «Vip» du Pds ont aussi fait le pied de grue devant la caserne, nouvel épicentre des préoccupations libérales. Ousmane Ngom, Serigne Mbacké Ndiaye, Farba Senghor, Ngoné Ndoye, l’ancienne sénatrice Aïda Diongue, Zacharia Diaw, Aïda Gaye Cissé, Kansoubaly Ndiaye, Sada Ndiaye, Mamadou Lamine Keïta, Gnagna Edwige Touré et même Abdoulaye Baldé, ex-binôme de Karim Wade, ont grossi les rangs de ses souteneurs. «Nous avons un profond respect pour la gendarmerie et la police de notre pays mais, nous n’avons jamais dit que nous n’allons pas déférer. Toutefois, notre position sur la Cour de répression est claire. Elle est illégale et elle ne respecte pas les droits de l’Homme», a déclaré Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire Libéraux et Démocrates à l’Assemblée nationale. Hier, ils se sont tous accordés sur un point : la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) est illégale. Oumar Sarr assimile, sans ambages, ces convocations à une diversion du nouveau régime «incapable» à ses yeux de régler les problèmes des Sénégalais. «Le président et son gouvernement peinent à trouver des solutions aux nombreuses préoccupations de l’heure. Mais, nous n’avons pas peur», a-t-il ironisé. Selon lui, la brigade de recherches n’est pas habilitée à entendre les anciens ministres. «Dans cette affaire, c’est plutôt la Haute cour de justice qui doit entendre les personnes convoquées et qui se trouvent être des ministres», soutient-il. «C’est un acharnement sur les responsables de l’ancien régime, mais pour autant, nous resterons des républicains. Ce qui est plus désolant, c’est que ces convocations sont uniquement dirigées vers les anciens ministres qui refusent de transhumer vers la majorité présidentielle. Ceux qui étaient avec nous et qui se trouvent actuellement dans l’autre côté ne sont pas convoqués», regrette Farba Senghor, chargé de la propagande du Pds.
Nouvelle convocation
Cette ambiance s’est mêlée au bruyant soutien des militants et de quelques groupies venus témoigner leur soutien à l’ancien ministre d’Etat, des Infrastructures, de la Coopération internationale et de l’Energie. Arborant fièrement des tee-shirts à l’effigie de leur idole, ils donnent de la voix pour peut-être donner plus d’énergie à Karim Wade cuisiné par les gendarmes depuis 10h20. Assis tranquillement dans leurs pick-up stationnés sur les différentes ruelles qui polarisent la brigade de Colobane, des gendarmes veillent au respect de l’ordre qui ne serait pas troublé sous aucun motif. Pour l’instant, le calme olympien règne sur les lieux après que la fatigue a fini d’étreindre les partisans de l’ex-ministre.
Alors que la nuit commence à entourer de son manteau noir les Allés centenaires illuminés par la lumière des phares des véhicules et de l’éclairage public, la sortie de Karim Wade est accueillie par le hourra des militants surexcités. Debout sur sa Chevrolet noire, Karim Wade balance sa main en lançant : «merci». Emmitouflé dans un boubou traditionnel de couleur gris sur une chéchia rouge, un foulard blanc lui recouvrant le cou, il fait une accolade à l’ancien ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom, au coordonnateur du Pds Oumar Sarr. Le bain de foule est inévitable jusqu’au Point E, des slogans «Karim président ! Karim président !» scandés par ses partisans déchirent l’atmosphère. Le fantasme d’une déclaration de Karim Wade excite davantage les inconditionnels pressés d’entendre ses premières déclarations. Faisant enfler la rumeur d’un éventuel discours, il ressort pour une petite minute avant de s’éclipser dans la résidence paternelle. Finalement, il est resté aphone laissant la presse sur sa faim après quelques brouilles et menaces proférées à l’endroit des journalistes. Mais, demain il fera jour…
lequotidien.sn
La question qui mérite d’être posée est celle-ci : Quel Syndicat de la Magistrature avons nous au Sénégal ? Dans un pays comme la France, notre grande soeur et notre référence en matitère de droit, ce procureur N’daw aurait été déssaisi pour avoir été auprès des Gendarmes. Ce Procureuir n’avait rien n’a faire dans ces locaux encore moins d’aller jusqu’à avoir droit à des suspensions de scéances pour avoir des entretiens avec les enquêteurs. Je ne peux imaginer que dans les jours à venir, aucun de nos hommes de droit ne se lève pour dire : Stop ! Notre Justice va à la dérive » ! Un Syndicat de Magistrat n’a pas que pour fonction de défendre les intérêts matériels de ses membres, il doit aussi se lever quand le droit des individu est menacé dans des procédures judiciaires. Notre pays ne doit pas laisser des minables du genre de ce Magistrat qui ne me donne pas l’air d’être une » lumière », si tenté qu’il y auarit de lumière que celle de DIEU notre créateur, mais qu’en mêm ! On peut ne peut être une » lumière » et être au moins compétent dans le travail qui vous a été confié . Où sont passés donc nos homme de mesure et de sagesse pour dire quelque chose à ce pouvoir qui veut mener notre pays à la dérive dictatoriale sans y avoir l’air ? Y’ a t-il au Sénégal des Magistrat qui ne seraient imbus que de la défense de leurts intérêts matériels ? Si aucun d’eux ne se levaient dans les jours qui viennent, je ne pourrais que les prendre que comme des nuls qui auraientsans doute acheté leurs diplômes de juristes dans des paquets surprises de la lessive « OMO » des années 60 !
Une coquille grave : Si aucun d’eux ne se levait !
Si comme il est dit dans cet article que les nouvelles autorités ont jugé que la fortune de monsieur Karim Wade est immense, c’est qu’elles l’ont localisée au Sénégal ou (et) ailleurs, par conséquent le travail des enquêteurs doivent en être facilité ! Il faut être bête pour croire à ces fadaises destinées à nous embrouiller, alors que l’on cherche à prêcher le faux pour connaître le vrai, mais ils sne sont ps plus fûtés que nous. Dans quelques semaines ils seront contraints de reconnaître qu’ils se sont fourvoyés dans des méandres des soupçons irresponsables qui ne son,t motivés que par des raisons politiques. Quand on en aura fini, le pouvoir actuel sera obligé de faire face aux opposants dont la structure du PDS est l’incarnation pour une alternative politique le plus rapidement sous une forme démocratique, à moins qu’on nous pousse à abréger la marche dictoriale de « l’Apérisme »qui souhaite une pensée unique au Sénégal !