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Coronavirus : 25 nouveaux foyers épidémiques en France depuis lundi

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Le ministre de la Santé assure que « le système pour casser les chaînes de contamination est opérationnel ».

Avec la multiplication des contacts qu’implique le déconfinement, le nombre de foyers épidémiques ne peut qu’augmenter. 


Apprendre à vivre avec le virus. Tel est une des lignes directrices du déconfinement en France face à la pandémie de Covid-19.

Interrogé dans Le Journal du dimanche, le ministre de la Santé, Olivier Véran, déclare ainsi que, « depuis lundi, nous avons identifié 25 clusters (NDLR : des foyers épidémiques) sur notre territoire ».

Parmi les derniers clusters identifiés figure un abattoir de Fleury-lès-Aubrais (Loiret), près d’Orléans. 34 cas de nouveaux coronavirus y ont été détectés, selon une annonce faite samedi par l’Agence régionale de santé.

Trois autres foyers sont situés en Ile-de-France. L’un est apparu dans un foyer de jeunes travailleurs de Clamart (Hauts-de-Seine). Trois autres sont repérés en Auvergne-Rhône-Alpes, et autant en Occitanie, dont un dans le Tarn, parmi le personnel municipal de Carmaux. Les Pays-de-la-Loire comptent aussi trois foyers, notamment à l’hôpital de Saumur (Maine-et-Loire).

Deux clusters sont identifiés dans le Grand Est, les Hauts-de-France et la Bourgogne Franche-Comté. Deux clusters sont aussi signalés en Bretagne : dans un abattoir près de Saint-Brieuc et dans un hôpital de Lannion. Deux autres concernent la Nouvelle Aquitaine, en Dordogne après des obsèques fin avril dans le village d’Eglise-Neuve-de-Vergt, près de Périgueux, et dans un collège de la Vienne, à Chauvigny.

Deux autres foyers ont été identifiés, en PACA et en Guyane.

Olivier Véran prend soin d’ajouter que « le système mis en place pour tester, isoler et casser les chaînes de contamination est opérationnel ».

Il assure que ce sont désormais « 50 000 tests » qui sont réalisés chaque jour à cette fin. « Nous sommes donc en mesure de tester tous les Français qui présentent des symptômes et tous les cas contact » avec ces personnes. Ces 50 000 tests correspondent à un total de 350 000 tests hebdomadaires. C’est encore deux fois moins que l’objectif annoncé de 700 000 tests chaque semaine. Olivier Véran maintient que « nous avons la capacité de le faire » et qu’une « montée en charge » est en cours.

Les clusters vont inévitablement se multiplier

Ce nombre de 700 000 tests correspond à une estimation de 3000 nouveaux cas quotidiens. A ceux-ci s’ajoutent leurs 25 personnes contact en moyenne. Ceci fait 3000 malades multipliés par les cas contact et le nombre de jours de la semaine, soit 525 000 tests. Il reste à ajouter une marge de sécurité. Des machines ont été achetées afin de faire de plus en plus de tests et des renforts humains ont été sollicités.

Que de nouveaux foyers épidémiques ou clusters apparaissent est attendu. Cela signifie que les autorités de santé sont en capacité de les identifier, ce qui est une forme de bonne nouvelle. Elles peuvent donc s’intéresser aux gens qui ont de faibles symptômes, et pas seulement aux personnes les plus malades comme en plein pic de contaminations.

Il est, de plus, logique que les clusters se multiplient actuellement. Certains sont apparus en fin de confinement. Avec la multiplication des contacts qu’implique le déconfinement, le nombre de foyers épidémiques ne peut qu’augmenter. Et la contamination est d’autant plus aisée que la moitié des personnes porteuses du Covid-19 n’auraient aucun symptôme.

L’hôpital ne peut pas encore fonctionner normalement, par crainte d’une deuxième vague

Olivier Véran précise que, malgré cette augmentation du nombre de clusters, un seul territoire français constitue, pour le moment, « une inquiétude : Mayotte. C’est le seul endroit où l’épidémie progresse malgré le confinement, toujours en place là-bas ».

Il tient aussi à préciser que, de manière plus globale, à l’échelle de l’ensemble du pays, « la saturation des lits de réanimation est encore une réalité. Si le nombre de malades du Covid en réanimation diminue (il en reste plus de 2 000 aujourd’hui), les malades non-Covid sont nombreux. On a aussi une très forte tension sur les médicaments de réanimation : on ne peut pas encore reprendre une activité de chirurgie programmée à 100 %. Nous devons protéger ces médicaments dans l’hypothèse d’une deuxième vague. »

Le Parisien


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