XALIMANEWS : Les représentants de laboratoires de 15 pays d’Afrique sont à Dakar dans le cadre de la préparation à la riposte contre l’épidémie du Coronavirus, à l’initiative de l’Institut Pasteur de Dakar, en collaboration avec l’AFRICA CDC.
L’objectif de cette rencontre de trois jours, ’’c’est de faire en sorte que les laboratoires africains soient prêts à détecter le coronavirus’’, a expliqué le ministre sénégalais de la Santé.
’’C’est une formidable initiative qui marque de manière claire le rôle important que joue l’Institut Pasteur de Dakar dans le dispositif sanitaire de la sous-région », a-t-il dit.
Abdoulaye Diouf Sarr intervenait à l’ouverture d’un atelier de formation sur la riposte contre le Coronavirus.
Des représentants de laboratoires de quinze pays africains prennent part à cette rencontre organisée par l’Institut Pasteur de Dakar, en collaboration avec le Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) de l’Union africaine (UA), l’Organisation Ouest-africaine de la santé (OOAS) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Abdoulaye Diouf Sarr a insisté sur l’importance du laboratoire dans le système de santé. « Toute la problématique du diagnostic, de l’identification et la confirmation des cas se font sur la base d’un laboratoire performant », selon lui.
Le ministre de la Santé a expliqué que cet atelier de formation devrait permettre aux représentants de 15 pays africains « de détecter et de confirmer des cas de coronavirus ». D’après lui, « que cela soit une commande africaine montre que notre continent est tout à fait conscient de l’importance d’être prêt face à ce fléau mondial ».
« C’est une manière d’armer les pays pour faire face à cette épidémie afin qu’ils puissent se préparer à lutter contre cette maladie. Il est aussi très important de coordonner la réponse ou même la surveillance, car la maladie n’a pas de frontière », a-t-il insisté.
M. Sarr s’est aussi félicité du fait que la surveillance soit faite par le Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies, une structure de l’Union africaine qui s’occupe de la santé.
« Cette coordination est importante à tous les niveaux, non seulement au niveau de la surveillance de manière globale, mais aussi dans tout ce qui est échange d’information », a-t-il dit,
Par conséquent, a-t-il ajouté, « tout doit se faire de manière concertée. Cette maladie exige une très bonne coordination, mais aussi une mise à niveau permanente de la connaissance ».
Le ministre a souligné que le Sénégal a « une expérience en matière de lutte épidémiologique », rappelant l’épidémie à virus Ebola en 2014.
« Nous avons des armes de combat contre les épidémies. Cependant, nous ne dormons pas sur nos lauriers en restant vigilants et en mettant en place tout ce qu’il faut en termes d’adaptation et de mise à niveau pour parer à cette éventualité », a-t-il insisté.
Pour sa part, l’Administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar, le Docteur Amadou Sall, a estimé qu’ »en matière d’épidémie, la première étape qui est importante est qu’à chaque fois qu’on a un cas que des spécialistes puissent confirmer s’il s’agit ou non de la maladie ».
Selon lui, « cela implique que le laboratoire soit la première chose à être mise en place. Les virus ne connaissant pas de frontières, il faut s’assurer que tous les pays sont dans les mêmes dispositions en termes de capacités ».
Dans cette perspective, a précisé Dr Sall, le Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies a demandé à l’Institut Pasteur de Dakar d’organiser un atelier de formation à l’intention des 15 pays de toutes les régions d’Afrique afin de « pouvoir avoir la capacité de diagnostiquer et de les doter de réactifs ».
« Ces outils de diagnostic et de réactions seront fonctionnels dès la semaine prochaine », a-t-il noté.
En plus des 15 représentants de pays de l’Afrique, d’autres participants sont aussi venus d’Europe et d’Asie.
APS