XALIMANEWS- En Espagne, tantôt épicentre de la pandémie, le destin des résidents et étrangers a pris une autre tournure. A Madrid, la capitale comme dans les autres villes, la vie s’est presque arrêtée. Les choses sont au point mort et le quotidien des populations doit désormais être lié aux chiffres des morts de coronavirus.
« C’est une situation inédite qui sévit, ici, en Espagne, à l’instar du monde. L’actualité, c’est le coronavirus. En ce moment, nous sommes confinés car l’Espagne est en train d’en pâtir avec un nombre très important de contaminés, des milliers de morts.
C’est devenu sérieux. Les gens sont sur le pied de guerre. Comment on en est arrivé à cet état de confinement ? Pour la petite histoire, quand l’épidémie est arrivée en Europe, c’était une sorte de panique. Puis, l’Espagne entre en phase critique l9 mars, car en moins de 24 h, les cas d’infections par le coronavirus se sont multipliés de manière fulgurante ; ce qui a obligé l’État espagnol à intervenir avec de fortes mesures.
Pedro Sanchez, le chef du gouvernement déclara l’état d’alarme le 14 Mars sur tout le territoire espagnol. Au 23 mars, l’Espagne en était à plus de10.000 infectés et à plus de 1200 morts. Le mardi 24 mars, on comptait 39.673 cas de coronavirus diagnostiqués et 2969 morts. Ensuite, le 25 mars, l’Espagne contracte plus de décès que la Chine avec 50.000 contaminés et 3434 morts car ayant connu en un seul jour le nombre record de 738 morts. C’était le point de non-retour puisque augmentant ainsi le rythme de contagion de 20%. Madrid, Catalu?a et Paìs Vasco sont les communautés autonomes avec le plus de malades du coronavirus. Le personnel de santé est en train d’en mourir. Nous en sommes là. Le pic dont on a parlé n’a pas duré, hélas !
C’est pourquoi, nous sommes confinés et dehors, il y a un service minimum avec beaucoup de restrictions. La sécurité est de mise sur un autre plan. Les gens restent chez eux et appliquent les règles d’hygiène. Le service public fonctionne avec le ramassage d’ordures la nuit. A ce stade, plus de 1000 prestataires interviennent pour désinfecter les rues, les quartiers et les zones à risque.
Par rapport à la divulgation d’informations, des décisions sont prises, des directives sont données et tout ceci est bien suivi au niveau des communications des autorités, des mairies avec le soutien des médias, des réseaux sociaux…une machine est mise en marche. Nous contenons la situation avec beaucoup de rigueur et d’espérance.
L’homme a la capacité de s’adapter à toutes les situations auxquelles il est confronté. Donc nous acceptons la situation tout en respectant les règles du jeu car c’est de cela qu’il s’agit aujourd’hui. Nous laissons libre cours au temps. Le quotidien des gens est chamboulé. La vie n’est plus pareille. Des familles avec des enfants sont confinées d’une façon improbable, bien que les programmes scolaires continuent avec des formules efficaces permettant aux enfants d’avoir des devoirs, des leçons à apprendre. Une bonne occasion pour travailler à la maison et rester en famille.
En définitive, j’ai un seul message. Le temps d’un confinement : Restez chez vous et profitez de vos familles ! Actuellement nous avons une peur bleue d’en arriver au confinement total. Du point de vue économique, l’impact est réel. Par ailleurs, l’État y met du sien pour que les populations soient en sécurité et puissent contenir la situation.
Nous en sommes là mais sachez que nous nous préoccupons plus pour vous car il va falloir s’y faire et d’un commun accord, lutter. Prenez soin de vous ».
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