XALIMANEWS- « Le climat tropical n’est pas un frein puissant à la propagation du coronavirus même si une saisonnalité partielle est probable comme pour la plupart des virus respiratoires ». C’est l’avis du professeur Pierre-Marie Gérard de l’Institut Pasteur (France) au sujet de cette épidémie qui se propage de plus en plus à travers le monde après son apparition en Chine fin décembre dernier. L’épidémie du COVID-19, dont la ville de Wuhan, en Chine, est l’épicentre, s’étend de plus en plus à travers le monde, confirmant les inquiétudes de l’Organisation mondiale de la Santé. La Corée du Sud a proclamé l’état d’alerte maximum.
L’Italie, pays le plus touché en Europe et dont 11 villes ont été placées en quarantaine, a annoncé un quatrième décès ce lundi, alors que plusieurs voisins de l’Iran ont annoncé la fermeture de leurs frontières avec la République islamique pour éviter toute propagation de l’épidémie. Le continent africain demeure épargné par le virus même si un cas a été enregistré en Egypte, une situation qui amène à penser que l’Afrique serait protégée par son climat. « Parier sur la protection climatique en Afrique ou le contrôle spontané de l’épidémie lors de la fin de l’hiver serait absurde », a souligné le professeur Girard, directeur des affaires internationales de l’Institut Pasteur à Paris. Le continent africain est plutôt appelé à se préparer à contrer la maladie, dit-il, notant que l’Institut Pasteur et ses 10 antennes ont travaillé pour « rendre les tests moléculaires disponibles dès leur mise au point ».
« Les centres de référence ont été équipés et les biologistes formés à partir de la mi-janvier. Heureusement, les personnes infectées se révèlent contagieuses principalement lors des premiers symptômes, ce qui permet de repérer les personnes les plus à risques », a expliqué Professeur Girard. Parlant de la possibilité de voir l’épidémie survenir sur le continent africain, le chercheur français prévient que « rien n’est fini ». « Cela va encore durer des mois. Le pire est peut-être devant nous. Mais si le pire n’est jamais sûr, il serait collectivement inadmissible de ne pas s’y préparer et ignorer ainsi les risques encourus par les pays les plus démunis », a-t-il ajouté.