(AFP) –
NEW YORK — Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi à l’unanimité une résolution dans laquelle il envisage l’envoi de plus de troupes en Côte d’Ivoire et accentue la pression sur Laurent Gbagbo en menaçant de sanctions ceux qui compromettent le processus électoral.
Le Conseil de sécurité envisage « d’autoriser le secrétaire général (des Nations unies Ban Ki-moon) à redéployer davantage de troupes, en fonction des besoins (..) sur une base temporaire », souligne la résolution.
Le Conseil demande aux pays contribuant à l’envoi de troupes en Côte d’Ivoire « de soutenir les efforts du secrétaire général dans ce domaine », poursuit le texte.
Le Conseil y « réaffirme qu’il est prêt à imposer des mesures, y compris des sanctions ciblées, contre des personnes qui, entre autres choses, menacent le processus de paix et la réconciliation nationale, y compris en sabotant le résultat du processus électoral ».
Des sanctions pourront également être décidées contre ceux qui « font obstruction au travail de l’opération de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) et des autres acteurs internationaux et ceux qui commettent des violations graves des droits de l’homme », ajoute la résolution.
Le Conseil de sécurité a d’autre part renouvelé le mandat de l’Onuci pour six mois jusqu’au 30 juin 2011. Les troupes de l’Onuci maintiendront pour l’instant le niveau de leurs forces à 8.650 personnes, dont 7.200 Casques bleus et 1.250 policiers, souligne la résolution.
Le texte « exhorte toutes les parties ivoiriennes à respecter la volonté du peuple et le résultat de l’élection ».
L’isolement de Laurent Gbagbo, un des deux présidents proclamés de Côte d’Ivoire, s’est encore accru lundi avec des sanctions de l’Union européenne (UE).
Choi Young-Jin, le chef de l’Onuci, a également dénoncé lundi l’accroissement des « actes hostiles » commis depuis le 15 décembre « par le camp du président Gbagbo à l’endroit de la communauté internationale, y compris le corps diplomatique ».