Cela faisait plus d’un an qu’on l’attendait. Après des mois de polémiques et de conflits, la date de l’élection présidentielle a été enfin fixée. Si tout se passe bien, le premier tour du scrutin aura donc lieu le dimanche 31 octobre.
De source sûre, Jeune Afrique a appris que la date de l’élection présidentielle ivoirienne, plusieurs fois repoussée depuis 2005, a été fixée au 31 octobre 2010. Cette décision a été actée en haut lieu et devrait être officiellement annoncée dans les prochaines heures.
Au terme d’une réunion mercredi, la Commission électorale indépendante (CEI) avait déjà retenu « en toute responsabilité, le mois d’octobre 2010 comme étant la période propice pour l’organisation de l’élection présidentielle ». Fin avril, Laurent Gbagbo avait indiqué une période identique. « Ce sera soit en octobre, soit en novembre, mais ça se fera », avait-t-il assuré. Aucune nouvelle date n’avait toutefois été fixée depuis celle du 29 novembre 2009.
Un nouveau report est-il possible ? Bien sûr. Mais il pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur la stabilité de la Côte d’Ivoire. Les Forces nouvelles (FN, ex rebelles) du Premier ministre Guillaume Soro, l’opposition et des organisations de la société civile ont récemment mis en garde le camp Gbagbo contre les risques auxquels le pays serait exposé si l’élection ne se tenait pas d’ici octobre.
Car en plus des difficultés liées au processus électoral, la Côte d’Ivoire doit relever le défi de la réunification, en particulier le désarmement des FN qui n’a connu pour l’heure qu’un timide démarrage, en raison officiellement de problèmes de financement. Selon le dernier accord de paix signé fin 2008, cette opération devait être terminée deux mois avant le scrutin. Un redémarrage du conflit n’est donc toujours pas à exclure.
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