Jeudi s’annonce comme la journée de tous les dangers en Côte d’Ivoire : le camp d’Alassane Ouattara, l’un des deux présidents proclamés, prévoit de marcher sur la télévision d’Etat, faisant craindre un affrontement sanglant avec les forces de son rival Laurent Gbagbo.
Le premier ministre de M. Ouattara, le chef de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro, veut se rendre à la RTI, la radio-télévision ivoirienne installée à Abidjan, avec son gouvernement et ses partisans pour y mettre en place un nouveau directeur général.
Il s’agit pour eux de s’emparer d’un pilier du pouvoir du chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo : la RTI est, depuis l’éclatement de la crise née de la présidentielle du 28 novembre, tout entière dédiée à la défense du régime. Vendredi, M. Soro et les siens comptent cette fois prendre possession de la « primature », occupée par le premier ministre du camp adverse, Aké N’Gbo. Ces bureaux sont voisins du palais présidentiel où siège M. Gbagbo, tandis que le camp Ouattara est retranché dans un grand hôtel.
« GUERRE CIVILE »
Mais la RTI et le siège du gouvernement étant des lieux ultra-stratégiques, une confrontation violente est à craindre entre les partisans d’Alassane Ouattara et les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gbagbo. Déjà mercredi, plusieurs manifestants pro-Ouattara ont été blessés par balles dans la capitale politique Yamoussoukro, quand les FDS ont voulu empêcher un défilé.
Alors que le chef de l’ONU Ban Ki-moon redoute un « retour à la guerre civile » dans ce pays coupé en un Sud aux mains du camp Gbagbo et un Nord FN depuis le putsch manqué de 2002, l’armée a averti qu’elle tiendrait les Nations unies, qui selon elle soutiennent la marche, pour responsables d’éventuelles violences.
M. Ouattara a été désigné vainqueur de la présidentielle par la commission électorale et reconnu président par une communauté internationale quasi unanime. Mais le Conseil constitutionnel ivoirien, acquis au sortant, a invalidé ces résultats et proclamé la victoire de M. Gbagbo. Face à ce blocage lourd de menaces, le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, pourrait se rendre d’ici vendredi à Abidjan pour relancer les efforts de médiation.
lemonde.fr
Democracy is not for African people.
C’ etait irresponsable de la part de Ouattara et Soro de decider d’ engager cette confrontation et a l’ heure qu’ il est sans grand succes pour lre moment puisque l’ on signale a peine quelques centaines. Et des morts helas, deja 3 ou 4 dit-on. Le TPI a deja donne le la en prevenant que les responsables des deux cotes seront poursuivis. Il semble qu’ on ait voulu faire du peuple un bouclier humain, donc une chair a canon pour se rendre a la RTI.Quel cynisme!