Après trois heures de délibéré jeudi 19 février à Abidjan, la Cour d’assises a prononcé une peine de 15 ans de prison pour l’ex-ministre Moïse Lida Kouassi et ses trois co-accusés militaires pour « complot contre l’autorité de l’Etat » ivoirien. L’ex-ministre de la Défense de Laurent Gbagbo, les militaires Katet Gnatoa, Samuel Zadi et Pacôme Brou sont condamnés pour avoir organisé en février 2012 une plateforme visant à renverser le pouvoir d’Alassane Ouattara.
C’est après trois jours de procès et près de trois heures de délibérations que
Paulin Gnatoa Katé, Samuel Zadi Gbaka, Moïse Lida Kouassi et Pacôme Brou ont été déclarés coupables d’avoir, en février 2012, fomenté un complot visant à déstabiliser le gouvernement d’Alassane Ouattara. Pour cela, ils sont condamnés à 15 ans de prison là où le procureur de la République avait requis 20 ans.
Dès l’annonce du verdict, Me Félix Bobré, l’avocat de l’ex-ministre de la Défense de Laurent Gbagbo a déclaré qu’il ferait appel de cette décision, affirmant qu’être l’un des proches et fervents supporters de l’ex-président Gbagbo a certainement desservi son client. « Ce procès n’avait d’autre but que de solder le compte de Laurent Gbagbo mais par Lida Kouassi interposé », a-t-il déclaré.
Maitre Coulibaly Soungalo, représentant les intérêts de l’Etat ivoirien, se déclare satisfait de cette décision de la Cour et affirme que les dénégations de l’ex-ministre ne tiennent pas : pour l’avocat, les documents écrits trouvés à son domicile togolais au moment de son arrestation sont bien la preuve que Lida Kouassi a bien pris une part active au complot militaire finalement avorté.
Rfi