BAMAKO – Les chefs d’état-major des pays membres de la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) se réunissent mardi à Bamako pour finaliser l’option militaire afin de « rétablir la démocratie en Côte d’Iivoire, a-t-on appris lundi de source proche de la rencontre.
« Nous sommes là pour dégager un plan clair si on demande aux militaires d’intervenir pour rétablir la démocratie en Côte D’Ivoire », a déclaré à l’AFP un officier d’un pays anglophone qui va participer à la rencontre de Bamako.
« Notre document de travail de base sera le rapport final de la réunion extraordinaire du Comité des chefs d’état-major (CCEM) de la Cédéao qui se sont réunis les 28 et 29 décembre à Abuja au Nigéria. Nous devons mettre en musique ce rapport », a ajouté l’officier,
Le rapport final de la rencontre d’Abuja dont l’AFP a pu obtenir une copie, souligne qu’il faut « écarter Laurent Gbagbo du pouvoir le plus rapidement possible pour que le gouvernement légitime puisse être mis en place et commencer ses activités ».
Il y est également fait mention de la nécessité « d’assurer la sécurité le long de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria » où sont massés des
milliers de réfugiés ivoiriens et où se sont produites des violences intra-communuataires.
Le texte souligne également la nécessité de « prévoir l’éventualité d’attaques contre les nationaux et contributeurs de troupes par les forces
ivoiriennes et par conséquent une évacuation doit précéder toute action par la force d’intervention ».
Plusieurs millions de ressortissants des pays de la Cédéao vivent en Côte d’Ivoire, restée une puissance économique régionale en dépit d’une décennie de crises et de violences politiques.
La Cédéao, qui a suspendu la Côte d’Ivoire début décembre, a menacé le président sortant Laurent Gbagbo d’une intervention militaire s’il ne cédait pas de lui-même le pouvoir à son rival Alassane Ouattara.
Ce dernier a été reconnu vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la Commission électorale ivoirienne et la communauté internationale, mais Laurent Gbagbo, proclamé élu par le Conseil constitutionnel de son pays a gardé la présidence.
AFP