Kalidou Diallo vient d’opérer un grand coup de balai dans son secteur avec le renvoi sans autre forme de procès de 15 directeurs à Pikine et à Guédiawaye et le proviseur du lycée Kennedy. La raison invoquée c’est qu’ils ont tous outrepassé les termes de l’arrêté portant réglementation des droits d’inscription valables pour l’ensemble des écoles publiques du Sénégal. Des droits qui varient de zéro franc pour les établissements primaires et élémentaires et entre 3000 et 10 000F pour les cycles Moyen secondaire.
Le ministre de l’enseignement Préscolaire, Elémentaire, Moyen Secondaire et de l’Alphabétisation n’entend plus laisser les chefs d’établissements scolaires imposer leur diktat aux parents et aux élèves. Kalidou Diallo a tenu à le réaffirmer hier mercredi lors de sa conférence de presse au cours de laquelle il a informé la presse de sa décision de relever sans autre forme de procès 16 chefs d’établissements dont 15 directeurs d’écoles et un proviseur de lycée. Ils sont sanctionnés pour avoir outrepassé l’arrêté ministériel portant réglementation des droits d’inscription au niveau des différents établissements scolaires du Sénégal.
Selon les termes de cette mesure qui date déjà de plus d’une année, les inscriptions sont désormais gratuites au niveau de l’ensemble des écoles élémentaires publiques. Tandis qu’au Moyen Secondaire les montants autorisés varient entre 3000F et 10.000F.Cfa. Les directeurs mis en cause (des directeurs d’écoles situées à Pikine et à Guédiawaye) n’ont pas, dit-on, respecté cette mesure. La raison pour laquelle ils en ont payé le prix le plus cher. C’est le cas également du Proviseur du Lycée Kennedy, qui au lieu de limiter ces droits d’inscription à 10.000F s’est permis de les fixer à 18.000F au grand désagrément des parents et des élèves. Or, selon le ministre, sur le plan professionnel il n’y avait rien à reprocher à cette dame (proviseur) à qui d’ailleurs il a promis de trouver une autre planque.
La rencontre d’hier avec la presse a servi d’occasion au ministre de l’éducation de revenir sur le renvoie des filles voilées dans certains établissements confessionnels dont celui d’Anne Marie Javouhey a été le dernier en date. S’il est vrai que notre loi fondamentale ne fait nullement allusion à ces considérations d’ordre vestimentaire, il est tout de même interdit de verser dans la provocation, a averti le ministre. Autrement dit, musulmans comme chrétiens n’ont aucun droit de provoquer d’autres citoyens appartenant à d’autres religions par leur comportement. Parlant justement du cas de l’élève qui a récemment défrayé la chronique le ministre a précisé que ces parents n’ont jusque-là produit aucun acte prouvant qu’elle a été renvoyée par les autorités de l’établissement en question. Suffisant dès lors pour le ministre de demander à l’ensemble des parents d’élèves de savoir raison garder surtout par rapport à ces questions très sensibles.
Pour ce qui concerne la question des salaires des vacataires, le ministre a assuré que tout est fin prêt pour procéder au paiement des concernés à partir de ce vendredi, soit 3jours avant la fête du mouton.
Au cours de la rencontre avec la presse le ministre Kalidou Diallo a également révélé que le Président de la République a déjà signé depuis deux semaines le décret relatif à l’Indemnité pour la Recherche Documentaire (Ird) des maîtres contractuels.
Toutes ces décisions militent, semble-t-il, en faveur de l’apaisement du climat social dans le secteur où le moindre prétexte peut provoquer des perturbations au détriment des élèves.