Robert Bourgi a encore frappé. Dans un entretien au Journal du Dimanche, l‘avocat parisien, manipulateur d’opinion et manipulé de la droite française a encore occupé les médias à la faveur de ses commanditaires UMP qui l’envoient au charbon, dès que nécessaire. Cette fois-ci, on frise la nausée.
A propos de la parution du dernier ouvrage de Pierre Péan, intitulé « la république des mallettes », le sulfureux avocat déballe des informations qui donnent la nausée, concernant les relations de la classe politique française avec les rois d’Afrique, relations consacrées dans un lubrique vocable de « Françafrique ».
Robert Bourgi donne dans cette interview une piètre image de nos chefs d’états africains, lesquels donneraient des millions de dollars à des chefs de gangs, pardon, de partis français, des sommes astronomiques, aux fins de subvenir à leurs besoins de campagnes électorales franco-françaises, alors que leurs propres peuples souffrent de tous les maux de la terre. Imaginez que des dizaines de millions de dollars ont été distribués entre Jacques Chirac, Dominique Villepin et même Nicolas Sarkozy, pour les besoins de leurs campagnes électorales entre 1995 et 2002, sommes distribuées par selon Robert Bourgi, Abdoulaye Wade, Blaise Compaoré, Laurent Gbagbo, Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo et Obiang Nguéma. Tous président de pays extrêmement riches comme on le sait. Ce qui nous fait passer de la nausée au vomissement.
25 ans de pratiques aussi occultes que cocasses, avec des billets fourrés dans des djembés, nous laissent pantois et amers. Mais aussi nous éclairent quant aux méthodes peu ragoûtantes de la françafrique, et sur la personnalité des hommes politiques et français et africains lesquels, au-delà de leurs rodomontades pseudo-patriotiques, laissent transpirer leur complicité active dans l’appauvrissement et l’exploitation de notre continent, seulement concernés par leurs propres aisances.
La sortie de Robert Bourgi, nous prouve aussi le peu de considération qu’ont pour nos chefs d’Etats, les dirigeants français, car ces révélations montrent le peu de cas qu’ils se font de leurs autorités respectives sur leurs propres peuples.
Car on en vient au fait lui-même, il ne s’agit, ni plus ni moins dans cette affaire que de déstabiliser l’aile chiraquienne de l’UMP, à quelques encablures de la campagne électorale française. Pour décrédibiliser Villepin et Chirac, on se moque de tremper dans la plus abjecte des boues les sommités du continent africain. Robert Bourgi est utilisé à des fins électoralistes franco-françaises. L’UMP règle ses comptes sur l’autel de la veulerie des chefs d’états Africains réduits au statut de mercenaires et de porteurs de mallettes, qui en retour ont bénéficié de contrats juteux plaqués sur l’écran avantageux de l’aide aux pays en développement. C’est abject. C’est obscène.
Et l’avocat Robert Bourgi, ne peut s’affranchir de cette infamie en disant qu’il veut à présent se purifier de tout le mal qu’il dit avoir fait à l’Afrique. Qu’il aille au Diable !!! Il est complice et on peut même douter qu’il n’ait pas mis ses mains sales dans les mallettes avant de les livrer à ses tristes bénéficiaires, en tirant lui-même quelques avantages en nature et en numéraires. Nicolas Sarkozy n’est pas lui-même absout de ces pratiques et en fait on s’en fout !!!
Ce qui ressort de cette triste saloperie, est que nous ne sommes que des pantins à la solde des vrais dirigeants de nos économies qui prouvent ainsi que rien n’a changé sous la « Françafrique » et que ceux qui ont voulu changer le système ont été purement et simplement assassinés comme Thomas Sankara. La petite guerre interne au parti de Sarkozy nécessite de faire feu de tout bois et de salir les bénéficiaires de ce scandale financier, d’autant plus scandaleux que des sommes énormes ont été volées par nos chefs d’états pour satisfaire les appétits féroces de nos supposés bailleurs, qui géraient la coopération franco-africaine comme une mafia et une association de malfaiteurs. Certains hommes politiques ont demandé des commissions d’enquêtes en France, il serait salutaire que le printemps africain soit symbolisé par le même genre de requêtes émanant de notre classe politique africaine et de nos sociétés civiles respectives. Pour que nous ne soyons pas la farce des « Dindons de la République ».
Jacques Foccart et Robert Bourgi méritent la potence et l’inculpation de « crimes contre l’humanité ». Le tort que leurs complicités respectives ont causé au retard de l’Afrique est énorme. Quant à nos présidents cités dans ce vaudeville financier, ils devraient être inculpés pour « non-assistance à peuples pauvres en danger ».
Et ces hommes se permettent d’aller donner des leçons de démocratie à Mouhamad Khadafi ? Qui entre ce dernier et Robert Bourgi a fait le plus de mal aux peuples d’Afrique ? La réponse est dans les urnes françaises et africaines qui ouvriront leurs fentes en 2012.