Dans quelques jours, le monde sportif vibrera au rythme de la magie du ballon rond. Toutes les grandes chaines de télévision braqueront leurs caméras au Soccer city, le stade ultramoderne qui git dans le mythique quartier de Soweto, ainsi que dans les neuf autres stades construits ou rénovés à coups de centaines de millions de dollars. Des milliers de supporters, provenant de presque tous les coins de la planète, convergeront dans les grandes métropoles où se tiendra l’épreuve sportive. Pour beaucoup d’Occidentaux, ce sera le premier contact physique avec le berceau de l’humanité. Le pays de Madiba est ainsi à l’honneur. Pour la première fois dans l’histoire du sport, un pays africain reçoit la coupe du monde de football malgré toutes les tractations infructueuses des oiseaux de mauvais arguant du niveau incommensurable de la criminalité, voire du taux inquiétant de la prévalence du Sida.
Si accueillir la plus grande compétition sportive mondiale permet à la première puissance économique africaine d’être, l’espace d’un mois, une vitrine mondiale et, ultérieurement, profiter des retombées pécuniaires, cette grande première africaine reste tout de même un grand défi.
En effet, dans un monde où le pouvoir manipulateur des médias ne souffre d’aucune contestation tant pour embellir un phénomène que pour l’enlaidir, il va sans dire que l’Afrique du Sud aura doublement du pain sur la planche. D’abord, pour montrer qu’elle est parfaitement à la hauteur des attentes placées en elle par la FIFA en vertu de ses compétences organisatrices, ensuite elle devrait constituer, à l’issue de cette