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Coupe du monde 2018: Et maintenant, comment on fait pour être sûr de gagner cette finale?

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La joie est immense chez eux comme chez nous, et tout le monde doit avoir des petits yeux après une nuit à rêver plus grand. Mais la Belgique, déjà, ne doit plus être qu’un souvenir. Il reste cinq jours avant la consécration, peut-être, et il est temps de se rappeler que si la France est la seule équipe du monde à avoir disputé trois finales sur les six dernières éditions de la Coupe du monde, elle a aussi perdu les deux dernières finales de grande compétition qu’elle a disputées. 2006 est un peu loin, mais le parcours des Bleus ressemble drôlement à celui d’il y a deux ans. Une montée en puissance progressive, une victoire référence en demi-finale contre un adversaire de renom, et la sensation justifiée que la France sera nettement favorite quelle que soit l’identité de l’adversaire en face.


Effacer la finale perdue de l’Euro 2016
Pire encore, si l’on ose dire : on n’a pas tous les jours la chance de pouvoir affronter en finale de la compétition suprême la Croatie ou l’Angleterre, deux puissances moyennes des sélections européennes ces dernières années. Les Bleus n’iront pas jusqu’à le confirmer au micro, évidemment, mais ils doivent penser la même chose. Comment faire pour ne pas gâcher une pareille opportunité de devenir champion du monde pour la deuxième fois de l’histoire du football français ?

C’est venu tout seul, avant même qu’on ait décidé d’embrayer sur dimanche. On demandait à Olivier Giroud s’il réalisait qu’il allait jouer une finale de Coupe du monde, et l’avant-centre de Chelsea a pris le temps de réfléchir, avant de répondre calmement : « Je ne sais pas si on réalise, le sentiment est très différent de la demi-finale de l’Euro. C’est pour ça qu’on a vraiment de grands espoirs, on est conscients de ce qu’on a réalisé, du chemin qu’on a parcouru, mais il reste encore un match à gagner. » Sentiment différent ? Que veux-tu nous dire Olivier, sois plus clair. « Après l’Allemagne, en 2016, on avait été euphoriques, un peu, on pensait que c‘était presque acquis. Là, c’est différent, on a vraiment envie d’aller la chercher et de rien laisser au hasard. »

Des déclarations similaires chez Paul Pogba, au micro de BeIN Sports : « J’étais content à l’Euro-2016. On avait fait quelque chose d’extraordinaire en battant l’Allemagne en demi-finale. Après, on est passés à côté en finale. Il ne faut pas que ça recommence. Aujourd’hui, on est en finale. C’est bien, on savoure un peu aujourd’hui. Dès demain, on se reconcentre pour le match. »

On fouille dans notre petit cervelet pour se remémorer les jours entre l’Allemagne et le Portugal, puisqu’on suivait aussi le parcours des Bleus dans la caravane des suiveurs. Pas de flash précis, si ce n’est des joueurs qui pressent le pas dans la zone mixte du stade Vélodrome, rattrapés par le col par Deschamps pour rentrer au plus vite à Clairefontaine afin de préparer le grand rendez-vous contre le Portugal. Une donnée à intégrer au passage puisqu’on en parle : en 2016, les Français étaient rentrés au pas de charge parce qu’ils avaient un jour de moins de récupération que les Portugais. Deux ans après, ce sera l’inverse, les Anglais et les Croates disputant la deuxième demi-finale 24h après les Bleus. C’est un élément qui pourra jouer, surtout qu’on a rarement vu nos Bleus ressembler autant à des avions de chasse si près du but.

Pas d’euphorie particulière en zone mixte

Quoi d’autre ? On se souvient aussi des cris de joie échappés du vestiaire, des sourires sur les visages, pas l’impression d’avoir gagné l’Euro, non, c’est injuste de faire ce procès aux Tricolores sachant qu’ils avaient finalement livré le match qu’il fallait contre les équipiers d’Eder, simplement abandonnés par la réussite, d’abord, puis par leur condition physique, en prolongation. Mais c’est vrai qu’au jeu des comparaisons, nos Bleus avaient l’air beaucoup plus posés après la Belgique. De la satisfaction, évidemment, mais pas de triomphalisme exacerbé, comme si tout le monde avait bien compris que le plus dur est encore devant.

On demande ce qu’il en pense à Griezmann, concerné au premier chef. L’attaquant madrilène lâche deux choses intéressantes. La première, sur le collectif : « Il reste peu de joueurs de l’Euro 2016 », manière de dire qu’il n’y a pas de traumatisme à l’intérieur du groupe ni de crainte de répéter les mêmes erreurs. La seconde, sur son cas personnel : « Je savais que j’allais monter en puissance dans les matchs à élimination directe. J’espère faire la même finale que j’ai fait en Europa Ligue ». Comprendre que Griezmann était arrivé un peu en bout de course contre le Portugal en 2016, et qu’il souffrait encore à l’époque du syndrome des finales perdues. Une petite malédiction brisée au printemps avec une victoire en ligue Europa contre l’OM, avec un but à la clé. Il n’y a plus qu’à suivre le guide.

Avec 20 minutes

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