XALIMANEWS- Un épidémiologiste britannique a publié sur Twitter la photo de la langue d’un patient positif au Covid-19 recouverte de taches blanches. Il pourrait s’agir d’un nouveau symptôme de la maladie.
Fièvre, toux, fatigue, courbatures, perte du goût et de l’odorat , diarrhée, troubles respiratoires, autant de symptômes du Covid-19 que les français ont désormais bien en tête. S’il s’agit des symptômes les plus courants, les médecins et chercheurs observent depuis plusieurs mois l’apparition de nouveaux signes caractéristiques de la maladie : éruption cutanée, décoloration au niveau des doigts, conjonctivite etc. Tim Spector, épidémiologiste du King’s College de Londres, a quant à lui publié sur son compte Twitter le 13 janvier dernier un cliché de la langue d’un patient positif au Covid-19 tâchée de blanc. Le scientifique a appelé ce phénomène « la langue COVID ».
“Une personne sur cinq avec Covid présente toujours des symptômes moins courants qui ne figurent pas sur la liste officielle de la Public Health England, tels que des éruptions cutanées. Je vois un nombre croissant de langues Covid et d’étranges ulcères buccaux. Si vous avez un symptôme étrange ou même simplement des maux de tête et de la fatigue, restez à la maison !”, explique le professeur.
Un symptôme durable du Covid-19 ?
Selon l’épidémiologiste, la « langue COVID » serait un signe durable du Covid-19 et pourrait même persister longtemps après la guérison. « D’autres photos arrivent de la mystérieuse langue associée à une gamme de maladies. Mais elle est maintenant aussi rapportée avec le Covid et peut durer des semaines ou des mois”, assure-t-il dans un autre Tweet. Tim Spector est le directeur de l’application ZOE COVID Symptom Study, une plateforme qui permet aux malades de déclarer tous leurs symptômes, du plus commun au plus insolite. Avec 4, 5 millions d’utilisateurs, l’application est aujourd’hui l’une des plus grandes études en cours sur le virus.
Plusieurs études scientifiques ont évoqué ces derniers mois des symptômes touchant la bouche des malades. C’est notamment le cas d’une étude espagnole publiée en juillet dernier dans la revue JAMA Network qui rapportait que 6 patients sur 21 présentait un énanthème, une éruption localisée dans la bouche. Des travaux publiés par des chercheurs britanniques dans la revue Nature en juin 2020 rapportaient « trois cas signalés où une ulcération buccale ou des cloques sont détectées chez des patients atteints de COVID-19 confirmé ou suspecté”.
FemmeActuelle