Je voudrais à l’entame de mes propos faire miennes les décisions prises par le Président de la République. Elles sont opportunes, en phase avec la réalité sanitaire. En usant de ses prérogatives constitutionnelles, il prouve encore une fois de plus son statut d’homme d’état accompli.
Hélas! Le sénégalais se croit un être exceptionnel, béni de Dieu, protégé par ses marabouts. Alors il brave tous les interdits, foule aux pieds les conseils prodigués par les sages et les professionnels. Drôle de mentalité! Nous ne sommes pas entre Ciel et Terre et nous ne sommes pas plus musulmans que les autres. Nous sommes seulement insouciants, obnubilés par les biens matériels.
Cet état d’urgence n’a pas un caractère insurrectionnel. Il s’agit d’un état d’urgence sanitaire. Il serait dangereux pour les forces de l’ordre d’entasser des individus désobéissants dans un car ou de les parquer dans un endroit. On obtiendrait dans ce cas l’effet contraire recherché. Elles doivent agir avec célérité et imposer la discipline. Que les prétendus » défenseurs des droits humains » arrêtent de les stigmatiser et de parler de bévues. Des citoyens, au faîte des conséquences de leurs actes, doivent être considérés comme des criminelles qui méritent la guillotine. On doit les obliger à se terrer pour nous éviter au confinement général.
Les écoles privés face coronavirus
Par ailleurs, dans l’adresse du chef de l’Etat à la Nation, l’enseignement en général, celui du privé laïc en particulier, ont été laissées en rade.
Ces écoles, dites de proximité, dépendent exclusivement des mensualités payées par les parents d’élèves. La quasi-totalité n’est pas subventionnée par l’état et les charges sont énormes et multiples : loyer des locaux, charges salariales des enseignants, du personnel administratif et subalterne, cotisations sociales à l’IPRES, à la CSS, à l’IPM, téléphone, électricité et eau ….
Chaînons essentiels du budget de fonctionnement de ces écoles, les parents d’élèves détiennent le nerf de la guerre. Sans leurs apports les conséquences sont énormes et désastreuses : fermeture des écoles privées laïques, chômages de milliers d’enseignants ; des familles entières sans ressources et sans possibilité de soins….
Une baisse drastique du taux de scolarité serait inéluctable car tous les élèves ne pourraient pas être accueillis dans le public.
Compte tenu de l’impact énorme de ce fléau sur l’économie mondiale, de ses conséquences sociales et financières sur les ménages, je voudrais lancer un cri de cœur au Président de la République pour attirer son attention sur cette situation imprévue et lui prier d’étudier, au cas par cas, la possibilité de soutenir financièrement pour trois mois au moins le salaire des personnels, d’annuler les pénalités conséquentes au niveau de l’IPRES et de la CSS, d’avaliser les prêts éventuels à contracter au niveau des banques pour assurer la survie de ces écoles ; d’ex honorer les factures d’eau, d’électricité, de téléphone et de différer les échéances d’impôts …
L’apport de l’enseignement privé laïc est incommensurable. Il s’insère harmonieusement dans le tissu de l’éducation à tous les niveaux. Il fait les meilleurs résultats, éduque nos enfants plus qu’il n’enseigne pour leur insertion sociale. Notre seul recours demeure le Président de la République, protecteur des arts et de la culture, régulateur social, profondément humaniste de par son éducation et sa formation.
Que Dieu protège notre pays.
*Ismaïla Camara
Directeur d’école
[coronairus]
Malheureusement,
L’état gère la crise sans tenir de l’aspect cv social.
Malheureusement,
L’état gère mal le social dans cette crise.
D’accord qu’on as ide les écoles privées non subventionnées.