Les mouvements de masse sont à éviter en cette période de forte propagation de la Covid-19. L’actuel Président du conseil d’administration (PCA) de Petrosen Holding, Mary Teuw Niane, suggère l’annulation pure et simple du Grand Magal de Touba et du Gamou, dont l’organisation draine des milliers de fidèles.
«L’État doit discuter avec les dignitaires religieux pour que ces rassemblements soient annulés ou célébrés de manière symbolique», a déclaré l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur sur les ondes de Iradio.
À défaut, le candidat déclaré à la mairie de Saint-Louis propose une célébration symbolique de ces événements religieux, lesquels seront, à son avis, propagateurs massifs du Coronavirus.
Mary Teuw Niane a aussi déploré la réduction des tests de Covid : «Il faut tester massivement et il faudrait 4000 tests par jour pour mieux prévenir la maladie», tonne-t-il.
Le PCA de Petrosen Holding s’est félicité des nouvelles mesures de l’État dans la lutte contre le coronavirus. Il invite, cependant, les pouvoirs publics à aller plus loin dans leur communication.
«Nous manquons de culture d’anticipation et avons des difficultés pour écrire une ligne politique dans la durée. Et cela date de très longtemps», a déploré Mary Teuw Niane, qui était l’invité de l’émission Grand Jury de la RFM ce dimanche.
rewmi.com
Ce serait une décision responsable, préventive et salutaire ! Le monde entier est bloqué par ce virus et après l’Amérique du Sud où le nombre de morts atteint des records aujourd’hui, les prévisions sont alarmantes pour l’Afrique les prochains mois. Donc l’idée d’annuler les grandes manifestations religieuses est à étudier sérieusement. Mais ce sont les conseillers proches, intellectuels et formés des khalifes de Touba, de Tivaouane et des autres confréries qui doivent d’abord les sensibiliser. Même l’Arabie Saoudite est en train de réfléchir sur l’annulation éventuelle du Hadj de 2021, après avoir annulé celui de 2020. L’Église n’aura aucun problème à annuler ses pèlerinages si nécessaire. Je ne pense pas que nos khalifes soient fermés à la décision d’annuler le magal et le gamou en cas de risques de multiplication des morts dans le pays, mais il faut les convaincre de cette nécessité. L’État doit certes les appeler à cela, preuves scientifiques à l’appui, mais le vrai travail doit être fait par les proches conseillers des khalifes.