L’examen du projet de loi sur l’instauration du passe vaccinal dès le 15 janvier a été suspendu lundi 3 janvier. Plusieurs dispositions font toujours débat et notamment la question des jauges dans les événements publics. Plusieurs partis ont indiqué qu’ils refusaient ce principe pour les meetings de la campagne présidentielle, mais la situation sanitaire commence à faire bouger les lignes.
Elle ne voulait pas en entendre parler il y a encore une semaine. Mais le mot « jauge » fait désormais partie du vocabulaire de Marine Le Pen. Pas le choix face à la hauteur de la vague Omicron, explique la candidate du RN : « À partir du moment où nous sommes dans le cas d’une circulation rapide du virus, la seule jauge qui soit de bon sens, c’est celle qui est proportionnelle. Nous demanderons aux gens, en fonction de la salle, d’être un sur deux. »
Une Marine Le Pen dépitée qui a décidé de reporter sa convention présidentielle qui devait réunir des milliers de ses partisans à Reims le 15 janvier.
« Ça suffit ! »
Mais le lendemain se tiendra bien à Nantes un autre meeting, celui de Jean-Luc Mélenchon, et sans jauge. Un terme qui hérisse le député Insoumis Ugo Bernalicis : « Je ne sais pas, c’est quoi une jauge ? Ça suffit ! Moi, je pense qu’on ne peut pas faire de campagne électorale s’il n’y a pas de rassemblements politiques. Voilà, on continuera de faire comme on a fait jusqu’à présent. » C’est-à-dire avec les gestes barrières et désormais des masques FFP2.
Dans la majorité, on fait mine de s’étonner de l’obstination des Insoumis. « Écoutez, la campagne présidentielle, les meetings, ce sera dans les semaines qui précéderont le premier tour et le second tour », affirme Bruno Questel, député La République en Marche. C’est-à-dire à partir du mois de mars, quand Emmanuel Macron sera officiellement entré en campagne.