XALIMANEWS- Le mandat de 9 ans de la procureure sortante de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda a pris fin mardi 15 juin 2021. La magistrate gambienne avait été élue pour réconcilier l’Afrique avec la CPI. Elle était au service de la Cour depuis 2004, d’abord en tant que procureur adjoint.
Ces derniers jours, lors des différents événements d’hommage, les directeurs et le personnel de la Cour, les représentants des États et une série d’autres participants ont souligné les réalisations de la Procureure Fatou Bensouda et son héritage durable, ainsi que les défis importants qui ont marqué son mandat. « Pour être efficaces, justes et réellement dissuasives, les activités et les décisions du Bureau du Procureur doivent être fondées uniquement sur le droit et les preuves. Au cours de mon mandat, j’ai fait tout mon possible pour vivre selon ces convictions au service du Statut de Rome, sans crainte ni faveur », a déclaré Fatou Bensouda.
Le Bureau a mené des enquêtes dans de multiples situations relevant de la compétence de la CPI, depuis 2003, à savoir en Ouganda, en République Démocratique du Congo, au Soudan (Darfour), en République centrafricaine (deux situations distinctes), au Kenya, en Libye, en Côte d’Ivoire, au Mali, en Géorgie, au Burundi, au Bangladesh/Myanmar, en Afghanistan et en Palestine.
Actuellement des examens préliminaires sont également menés par le bureau, concernant les situations en Bolivie, en Guinée, au Venezuela I et au Venezuela II, et a terminé ses examens préliminaires des situations en Ukraine et au Nigeria, qui sont en attente de demandes d’autorisation de procéder à une enquête, et de la situation aux Philippines, qui est en attente d’une autorisation judiciaire.
Au cours du mandat de Fatou Bensouda, l’histoire retiendra sans doute l’échec de son bureau sur les dossiers ciblant les plus hauts responsables. Acquittements pour l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, et le Congolais Jean-Pierre Bemba. Et puis non-lieu pour le Président kényan Uhuru Kenyatta. Ce sont ces différentes affaires qui avaient suscité la défiance des États africains, soupçonnant la Cour d’être le bras judiciaire de politiques occidentales sur le continent.
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