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Crise à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis : Les autorités de Sanar jouent la carte de l’apaisement

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Souci de dégel ou reculade ou les deux à la fois ? Toujours est-il que les autorités de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ont pris certaines décisions tendant à décrisper l’atmosphère électrique, après les effroyables événements du 3 août dernier.

(Correspondance) – Suite à ces évènements malheureux qui ont secoué le temple du savoir de Sanar, 23 étudiants ont été interpellés, mis sous mandat de dépôt puis envoyés en prison quelques jours après, à l’issue de leur deuxième audition par le procureur de la République. Ce fameux jour, les locaux du Rectorat ont été saccagés et incendiés, des voitures de l’administration et de particuliers endommagées, des étudiants tabassés jusque dans les chambres du campus social leur occasionnant de graves blessures. Dans l’attente de leur procès, fixé au 19 août prochain, l’assemblée de l’université, plus haute instance de décisions de Sanar, se signale en maniant, désormais, plus la carotte que le bâton.

Jouant ainsi la carte de l’apaisement, les autorités universitaires de Sanar essaient de sauver ce qui peut l’être d’une situation, de toutes façons, mal engagée. En fait, nombreux sont les observateurs qui estiment que la situation n’aurait pas dégénéré, si le recteur et son équipe avaient exploré la voie de la diplomatie qui leur a, pourtant, si bien réussi ces dernières années. Au point de leur permettre de sauvegarder le calme légendaire de l’Ugb pour des situations autrement plus compliquées en ‘tuant’ la crise dans l’œuf. En changeant cette fois-ci, de fusil d’épaule, les autorités de Sanar se sont compliquées la tâche. Pour bon nombre d’observateurs, le mouvement d’humeur des étudiants en pleine tenue du Congrès africain et malgache de l’enseignement supérieur (Cames) aurait touché l’orgueil du Pr Mary Teuw Niane et de son équipe.

Directeur de la communication de l’Ugb, Mor Faye précise que ‘suite à la rencontre d’hier, (jeudi Ndlr), l’assemblée de l’université a décidé de retirer la plainte contre la coordination des étudiants de Saint-Louis et les délégués de l’Ufr des Sciences appliquées et technologies et de déposer, en lieu et place, une plainte contre X. L’assemblée a aussi décidé de poursuivre les procédures en cours par la voie disciplinaire’. En fait, l’assemblée de l’université campe toujours sur sa décision d’exclure les trois délégués de l’Ufr/Sat et de réprimander le quatrième étudiant, lui aussi délégué à l’Ufr/Sat.

En outre, le Dr Mor Faye a expliqué que ‘l’assemblée de l’université a pris acte de la décision du conseil de l’Ufr/Sat d’accorder une session de remplacement à ses étudiants à partir du 11 octobre 2010’. C’est de l’Ufr des Sciences appliquées et technologies qu’est partie la crise sans précédent qui a mis sens dessus sens dessous l’Ugb qui a fêté ses 20 ans d’existence en 2010. Une ‘bénigne’ histoire d’organisation et/ou de report d’examens programmés par la tutelle sans l’assentiment des délégués, qui ont joué la carte de la solidarité vis-à-vis de certains de leurs camarades étudiants absents pour des raisons professionnelles, aura mis le feu aux poudres.

Gabriel BARBIER

walf.sn

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