Le temple de Thémis à Dakar était le mardi 11 octobre l’hôte de Djinns. Du moins, c’est ainsi qu’expliquent la majorité des témoins présents mardi matin au tribunal de Dakar, à Rebeuss, où, subitement, une dizaine de femmes sont tombées en transe. Prises par des crises d’hystérie, elles avaient les yeux révulsés, criant à tue-tête, se roulant par terre et semant la panique en ces lieux d’habitude calmes.
Selon des témoins, cela s’est passé en quelques minutes. D’abord un cri strident, puis, comme une flammèche sur une traînée de poudre, la « contamination » a fait ses effets. Pris de court, les gendarmes préposés à la sécurité des lieux leur ont quand même apporté les premiers secours avant de faire appel aux sapeurs-pompiers. Parmi les victimes de ce phénomène devenu récurrent à Dakar, des femmes travaillant au palais de justice, mais aussi des usagères de l’administration.
Les explications les plus diverses ont été avancées depuis que ces troubles comportementaux de groupe ont fait leur apparition. C’est le jeudi 17 avril 2008 au lycée Lamine Guèye de Dakar, vers 9 heures, que la presse a relaté pour la première fois des événements similaires. Des filles et deux garçons ont commencé à faire des crises d’hystérie plongeant dans la panique l’établissement d’enseignement secondaire du centre-ville.
Informé, le ministre de l’Education d’alors, le Pr Moustapha Sourang dont le cabinet se trouve non loin de là s’était rendu sur place, avant de décider la suspension des cours dans l’établissement pendant 48 heures, et annoncé la mise sur pied d’un comité de suivi. Par la suite, beaucoup d’établissements scolaires avaient été touchés par le phénomène. Il semble que ce fameux comité n’a pas encore terminé ses travaux…
Les rationnels parlent d’hallucinations, alors que les « autres » évoquent des « possessions » maléfiques pour essayer d’expliquer ce qui est arrivé. A signaler qu’aucun détenu n’a simulé une « contamination » pour se tirer d’affaire…
