LE QUOTIDIEN – La Compagnie sucrière sénégalaise (Css) n’est ni vendue ni sur le point de l’être. C’est en substance ce qu’a fait savoir son directeur général. Très nuancé dans ses propos, André Froissard, qui s’exprimait lors d’une cérémonie de signature de convention entre son entreprise et l’Unacois-jappo, a toutefois révélé que le capital est ouvert aux investisseurs dont certains sont en pourparlers avec la direction.
Le directeur général de la Compagnie sucrière sénégalaise dément l’information selon laquelle le groupe Mimran a décidé de céder la Css à la société marocaine Forafric. André Froissard, même s’il a versé dans le clair-obscur, a au moins levé un coin du voile sur cette affaire. «Cette compagnie sucrière, vous pouvez considérer qu’avec le succès qu’elle a, les performances qu’elle a, les records mondiaux qu’elle fait, tous les sucriers de la planète s’intéressent à elle. Tous les sucriers de la planète aimeraient l’avoir dans leur giron pour bénéficier de son expertise et de son savoir-faire. Le Sénégal est performant, tous les grands sucriers du monde ont envie de se payer la Css. C’est une pépite, un joyau», a en effet déclaré André Froissard, en marge d’une cérémonie de signature de convention avec l’Unacois-jappo. Très nuancé dans ses propos, le directeur général de la Css a cependant reconnu que même si rien n’est encore fait à ce jour allant dans le sens de vendre l’entreprise, son propriétaire Jacques Mimran a décidé d’ouvrir le capital à tout investisseur intéressé. «Aujourd’hui, quand M. Mimran me parle, il me dit : ‘’j’ai 72 ans. Je ne peux pas toujours tout faire et vous, directeur général, vous allez partir un jour et il faudra bien qu’il y ait d’autres groupes importants qui viennent assurer la relève’’», a fait savoir le Dg de la Css qui souligne que l’entreprise n’appartient pas à Mimran. Elle appartient à la ville de Richard-Toll, aux 7 mille personnes qui la font tourner, tout en martelant que le capital est bien ouvert et qu’il y a des transactions, même si rien n’est pour le moment conclu.
Pour rappel, Jeune Afrique Business, dans une de ses livraisons, avait annoncé, il y a quelques semaines, que l’industriel français Jean-Claude Mimran allait céder la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) et les Grands moulins de Dakar et d’Abidjan à la société marocaine Forafric pour un montant estimé à 1 milliard d’euros, soit 655 milliards de francs Cfa.
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