Dans un discours prononcé depuis Miami, Donald Trump doit annoncer vendredi l’interdiction des transactions avec les entités contrôlées par l’armée cubaine, omniprésentes dans le tourisme.
Bien décidé à contredire les décisions prises par son prédécesseur à la Maison Blanche, Donald Trump devrait s’attaquer vendredi 16 juin, au cours d’un discours qu’il prononcera à Miami, en Floride, au rapprochement avec Cuba engagé par Barack Obama en 2016.
Selon un responsable américain, il est prévu que le président annonce l’interdiction des transactions avec les entités contrôlées par l’armée cubaine, omniprésentes dans le secteur du tourisme, et une application plus stricte des restrictions sur les voyages vers l’île communiste.
Le secteur très sensible du tourisme – contacts avec des étrangers et forts revenus directs en devises – est l’un des domaines de prédilection de l’armée cubaine, qui gère compagnies aériennes, hôtels, restaurants, marinas, agences de location de véhicules ou grands magasins.
Donald Trump devrait annoncer l’interdiction de toute transaction financière avec le puissant Groupe d’administration d’entreprises (Gaesa, holding d’État contrôlée par les forces armées et dont le président exécutif, le colonel Luis Alberto Rodriguez Lopez-Callejas, est le gendre du président cubain Raul Castro) ou ses filiales. Celui-ci regroupe les deux conglomérats touristiques Gaviota et Cubanacan.
Les vols commerciaux et les croisières vers Cuba ne devraient cependant pas être affectés par cette annonce.
Le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux ex-ennemis n’est cependant aucunement remis en cause, bien que Donald Trump ait affirmé durant sa campagne, qu’une fois élu, il effacerait d’un trait de plume les initiatives de son prédécesseur démocrate. Mais le nouveau locataire de la Maison Blanche, soucieux d’envoyer des signaux à une base anti-castriste qui lui a apporté un soutien en Floride lors de son élection, entend marquer sa différence.
Lors de son discours, Donald Trump devrait également affirmer l’opposition des États-Unis – en l’absence de changements politiques substantiels – à la levée de l’embargo qui frappe l’île communiste.
Fin 2016, Washington s’était pour la première fois abstenu lors de l’adoption d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies réclamant la fin de l’embargo américain imposé à Cuba depuis 1962. Le texte avait été adopté par 191 voix et deux abstentions (États-Unis et Israël) sur les 193 membres de l’Assemblée.
Avec AFP