Cuisinée, Nafy Ngom avoue:  » le plan Takkal a brûlé le tramway de Wade

Malmenée ce vendredi par les députés qui ont demandé à être édifiés sur les 325 millions de francs CFA alloués en 20011 au projet Tramway puis disparus de la circulation, Nafy Diouf Ngom, le ministre des Transports terrestres, des Transports ferroviaires et de l’Aménagement du territoire a fini par cracher son morceau : l’argent est allé au plan Takkal de Karim Wade.
Tout est parti de l’étonnement de certains députés qui se sont rendu compte de l’inexistence en 2012 d’une allocation de fonds pour le projet Tramway très cher à Abdoulaye Wade. Or, il y a un an, l’Assemblée avait voté une dotation de 325 millions de francs CFA pour les études de ce projet. Les questions fusent alors de partout pour demander si le Tramway a été enterré.
Le ministre Nafi Diouf Ngom tente d’abord de déjouer la vigilance des députés en faisant croire que désormais, il est prévu une étude pour décider si l’Etat opte pour un Tramway ou un bus Trolley.  » C’est à l’issue de cette étude financée par la République Tchèque que le choix sera fait « , indique Nafy Diouf Ngom sans convaincre les parlementaires.
Durant le débat général, le député Ahmed Saloum Boy revient à la charge et demande à Nafy Diouf Ngom de faire comprendre au Chef de l’Etat que le projet Tramway n’est pas faisable. C’était sans compter sur la perspicacité du député Adam Sow qui va plus loin que son collègue pour poser le doigt sur la plaie.  » Je ne sais plus à quel ministre se fier parce qu’en 2011, il y avait un budget de 325 millions prévu pour les études du Tramway et 2012, on nous dit qu’il n’y en a pas « , dit-il avant d’interpeler le ministre Nafy Diouf Ngom :  » je veux que vous me donniez l’assurance que ce projet demeure toujours une préoccupation « .
Les carottes étant cuites, Nafy Diouf Ngom avoue :  » je vous dis la vérité. En réalité, il était prévu dans le budget 2011 la dotation de 325 millions pour l’étude du Tramway, mais il se trouve que les fonds ont été utilisés pour le Plan Takkal « , lâche la dame pour se libérer de l’étreinte qui devenait insupportable. Nafy Diouf assure cependant que le projet est plus que jamais d’actualité.
Frédéric TENDENG