spot_img

C’est le conflit entre Moustapha Guirassy et les éditeurs de presse : 300 millions sur fonds noir. Le ministre refuse de publier l’arrêté de répartition

Date:


Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) a décidé de suspendre sa participation aux discussions avec le ministère de la Communication, aussi longtemps que Moustapha Guirassy décidera de ne pas lui communiquer l’arrêté portant la répartition de l’aide à la presse au titre de l’année 2009.

Par Mamadou DIALLO

ImageLa controverse sur la répartition de l’aide à la presse pour l’année 2009 n’a pas encore connu son épilogue. La mésentente règne toujours entre les patrons de presse et leur ministre de tutelle, à propos des subventions allouées à la presse. Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), a décidé d’adopter un nouveau plan d’action. Il va suspendre sa participation à toutes les rencontres initiées sous l’égide du ministère de la Communication. Cela, après avoir réclamé en vain que le ministère lui communique l’arrêté portant répartition de l’aide à la presse.
Le Cdeps a pris cette décision après la réunion de son bureau qui a eu lieu vendredi dernier. Madiambal Diagne, le président de la structure, et ses collègues, considèrent que le ministre de la Communication, Moustapha Guirassy veut «évacuer avec désinvolture la question de la répartition controversée de l’aide à la presse pour l’exercice 2009». Cela, au moment où les patrons de presse soutiennent avoir de bonnes raisons de croire que la totalité de l’enveloppe prévue dans le fonds d’aide n’a pas été distribuée ou que des entreprises de presse fictives en ont bénéficié. Suffisant pour qu’ils cherchent à se démarquer jusqu’à nouvel ordre, de différentes concertations avec leur ministère de tutelle.
Ce qui, semble-t-il, sonne comme un avertissement à l’encontre de Moustapha Guirassy. «Nous vous informons que le Cdeps suspend sa participation à toute rencontre initiée sous l’égide du ministère de la Communication aussi longtemps que vous ne nous communiquerez pas l’arrêté portant répartition de l’aide à la presse. En effet, nous n’estimons pas que ce saurait trop demander qu’on nous communique un acte administratif nous concernant», soutient le président du Cdeps, Madiambal Diagne dans une correspondance adressée au ministre Guirassy.
Par la même occasion, le Cdeps a informé de sa décision le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale (Synpics) et le Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie (Cored).
Joint par téléphone depuis Kédougou, ville dont il est le maire, le ministre de la Communication n’a pas voulu faire de commentaires sur ce nouveau développement de ses relations avec les patrons de presse. «Je prends acte et c’est tout ce que j’ai à dire par rapport à cette décision prise par le Cdeps», indique Moustapha Guirassy.

lequotidien.sn

1 COMMENTAIRE

  1. La lucidité précoce du leader du FSD /BJ
    « (…) De 1980 à nos jours, les mêmes acteurs se relaient aux postes de commande, tantôt au sein de l’opposition tantôt dans les cabinets aux lambris dorés. La raison du combat politique n’est plus la recherche du bonheur pour le peuple, mais elle est topologique, selon que l’on se trouve présentement dans les allées dorées du pouvoir ou dans les sentiers fielleux de l’opposition. Regardez autour de vous pour vous en convaincre », in ‘le Jardin du Sénégal’, Abdoulaye Sèye.

    Refuser de s’allier avec des gens rattrapés à jamais par le passé d’une politique ‘socialisante’, est un gage de lucidité, de bonne foi et d’une philosophie politique où l’éthique est de mise. Un homme neuf, aux mains propres, a résolu d’emblée de se démarquer d’une ‘Coalition de circonstance’ sous-tendue par des ‘intérêts immédiats’. Dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es ? C’est en ce sens que le leader du FSD /BJ décide de faire cavalier seul pour les prochaines élections présidentielles de 2012. Une telle attitude noble, digne et clairvoyante ne peut laisser indifférent le jeune intellectuel rétif à toute idée politique ‘socialisante’, dévoyée. Autrement dit, tous ceux qui se préoccupent des intérêts de notre pays doivent opter pour une philosophie politique défendant avant tout l’éthique.
    Le Socialisme avait pourtant eu le vent en poupe. Le climat était favorable aux socialistes qui avaient tous les atouts pour mener le pays à l’autosuffisance alimentaire ou pour réaliser le centuple de l’œuvre de Sa Majesté. Toutefois, mon opinion favorable au ‘Front pour le Socialisme et la Démocratie’ n’est pas une démarche contradictoire, dans la mesure où tout n’est pas mauvais dans le Socialisme si l’on se réfère au ‘Contrat social’ de Rousseau et à la recherche des possibles de la philosophie politique.
    Rappelons que la ‘philosophie politique’ vise à améliorer le sort du peuple par le biais de ‘l’homme naturel’, au moment où la politique est mal vue chez nous, car elle est considérée comme le chemin le plus court pour se retrouver au sommet de la pyramide sociale. Au lieu de se retrousser les manches et de mettre la main à la pâte, on passe le plus clair de son temps à se perdre en bavardages politiques.
    Par ailleurs, qui est crédible parmi les barons des ‘Assises départementales’ ? A l’image du leader du FSD /BJ, j’ai toujours eu la clairvoyance de garder mes distances à l’égard de ces gens-là qui nous prennent pour des ‘naïfs amnésiques’. Cependant, soyons clairs ! Nonobstant ma plume trempée au vitriol contre la gestion libérale, j’ai toujours su garder mon indépendance et ma liberté de pensée, contrairement à certains ‘écrivains et éditorialistes’ versatiles, manipulables, ‘taillables et corvéables à merci’, bref en connivence avec une Coalition en perte de vitesse. Un écrivain éditorialiste qui se permet d’offrir à ses lecteurs le luxe et le plaisir d’assister, bouche bée, à une description ‘sensuelle’, à la fois ‘érotique et pornographique’ à travers un roman au ‘relent féministe’, peut-il nous surprendre avec de telles accointances. Les individus considérés hier comme des parias se font aujourd’hui amènes, conciliables et fréquentables. Rien n’est donc étonnant dans notre pays où la haine viscérale peut facilement, du jour au lendemain, se muer en amour.
    Si le journaliste cesse d’être la lumière du peuple, il se verra dévoyé de sa mission et fourvoyé au gré des jeux inextricables et mal intentionnés des loups aux antipodes de l’intérêt du peuple. Il est naturel que ces derniers soient aujourd’hui les flagorneurs d’un éditorialiste rongé par la ‘haine primaire’. Son portrait sur le portail du site d’un parti moribond ayant pignon sur rue prouve la véracité de la formule ‘Alliance providentielle’. C’est à lui de nous convaincre de son indépendance et de sa constance, ainsi que toute presse qui se veut libre et soucieuse des intérêts du peuple.
    Une presse indépendante au vrai sens du terme existe-t-elle réellement aujourd’hui, au regard de l’attention particulière que les patrons de presse accordent à la manne financière? Autrement dit, vouloir à tout prix mettre en avant la satisfaction de son lectorat, quitte à saucissonner la réalité des faits, lui fait faillir à sa noble mission de citadelle du peuple. Bref, la presse ‘indépendante’ risque d’être un leurre et un fagotage de faits divers, voire un business. L’heure est grave : la presse souffre actuellement de la mainmise des magnats. L’époque où Jean-Paul Sartre distribuait gratuitement son ‘Journal’ dans les rues de Paris nous paraît bien lointaine et chimérique. Regardez la ‘mine d’or’ de nos patrons de presse ! Les subsides priment sur la qualité des informations livrées au public. On peut évidemment me reprocher d’avoir longtemps soutenu bête et ongle cette même presse dans la lutte pour la liberté d’expression, mais personne ne réussira à me priver de ma liberté de pensée.
    C’est pourquoi le leader du FSD /BJ avait vu juste en pointant du doigt la part de responsabilité de nos ‘journalistes’ et ‘universitaires’ dans la situation actuelle du pays, faute de vrais spécialistes de l’économie et de l’environnement, pour ne citer que ces deux secteurs clef. Quand aurons-nous un Nicolas Hulot, grand défenseur de l’environnement, ou un Hubert Beuve-Méry, fondateur du quotidien ‘Le Monde’?
    En revanche, je ne suis pas d’accord avec vous, Abdoulaye Sèye lorsque vous mettez dans le même lot le jeune leader Cheikh Bamba Dièye, Khalifa Sall et Aïssata Tall Sall en les qualifiant tous de « jeunes requins ». Appelons un chat, un chat ! Cheikh Bamba Dièye ne peut en aucun cas être comparé avec des gens au parcours et au passé politique jalonnés d’errements et de coups fourrés. Prétendre à la Magistrature suprême en 2012 pour Khalifa Sall et Aïssata Tall, c’est tordre le cou à un Ousmane Tanor Dieng qui est en mal de légitimité à la tête d’un PS implosif. Cheikh Bamba incarne, à mon sens, l’homme neuf qu’attendaient, depuis fort longtemps, les adeptes du renouvellement générationnel et de l’éthique politique. En tout cas, je suis rassuré d’entendre les propos fermes, catégoriques et sans ambiguïté du leader du FSD /BJ : ‘Je ne me rangerai derrière personne en 2012’.
    Quant aux poulains de Tanor, leur geste évasif est tout bonnement un coup de pied dans la fourmilière ! Autrement dit, le débat de leur candidature n’est pas encore posé au sein du PS, et encore moins au sein de cette Coalition de ‘circonstance’ fondée sur des ‘ambitions subjectives’. Cheikh Bamba ne chante pas en sourdine. De plus, il marche la tête haute avec une vision claire du futur de notre contrée où la politique rythme malencontreusement notre vie quotidienne. Nos leaders politiques actuels devraient montrer patte blanche en nous disant ce qu’ils savent faire en dehors de la politique. Le leader du FSD /BJ fait savoir pour sa part qu’il est ‘Ingénieur en travaux publics’. Être avec lui, c’est s’éloigner des politiciens aux ‘ambitions subjectives’, réunis par une ‘Alliance de circonstance’.

    Le Patriote

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE