Autorités académiques, parents d’élèves et élèves s’inquiètent des perturbations qui jalonnent l’année scolaire à Dahra Djolof. Les établissements d’enseignement moyen et secondaire ont déjà perdu 17 semaines de cours à cause des grèves et débrayages des professeurs qui ont boycotté les compositions du premier semestre dans les 2 collèges et le lycée.
« La situation est devenue préoccupante pour nous les parents ! Nous ne comprenons pas du tout l’attitude des professeurs qui sont beaucoup plus hors des salles de cours depuis la rentrée. » M. Bassirou Wade, président de l’Association des Parents d’Elèves du CEM 1 de Dahra Djolof, traduit le sentiment le plus largement partagé au sein de la communauté scolaire de l’académie de Louga. Il estime que les enseignants abusent de leurs droits syndicaux tandis qu’un chef d’établissement soutient que cette attitude cache mal la mauvaise volonté et l’incompétence des professeurs qui abandonnent les salles de cours et s’agrippent à des revendications pécuniaires relatives au paiement des indemnités de correction et de surveillance du BFEM dont une infime minorité n’est pas encore liquidée.
Selon des sources académiques seuls quelques enseignants ne sont pas payés car leurs feuilles de déplacement ne sont pas parvenues aux services compétents, à savoir les inspections départementales de Linguère ou Louga ou au niveau de l’Inspection d’Adcadémie qui » a suffisamment de fonds pour tout payer » martèle son patron, M. Lamine Sarr qui rencontrait les chefs d’établissements d’enseignement moyen et secondaire de sa circonscription ce vendredi 12 février 2010.
M. Diandy, responsable local du CUSEMS de Dahra Djolof rejette en bloc : « Nous avons décidé de faire 48 heures de grève et nous allons débrayer le lundi (ndlr 15/2/2010) à 9 heures afin d’évaluer. » Le bilan est très satisfaisant pour le syndicaliste qui brandit 100% de suivi de rétention des épreuves de compositions au lycée et reconnaît que la majorité des enseignants des CEM n’étant pas de son camp, les évaluations semestrielles n’y sont pas bloquées. C’est la raison pour laquelle il se rendit au CEM 1 pour » voir le nombre de défaillants » Le principal lui demandé de ne pas accéder à son établissement et de laisser les gens faire leur travail : » J’ai fait appel à la brigade de gendarmerie pour permettre aux collègues de travailler. » s’explique M. Diop.
Le commandant de brigade de la gendarmerie l’a interpellé et convoqué dans ses locaux. Les professionnels de la craie, actuellement « protestent contre l’intervention des gendarmes. » Ils fustigent la décision du chef d’établissement mais ils ignorent qu’ils sont passibles de poursuites pour entrave à l’exercice du droit de travail fulmine le président d l’APE du CEM 1 qui s’emploie à éteindre la mèche ainsi allumée.
Et les élèves ? » Ceux qui dirigent ce pays doivent être les premiers à s’en soucier en payant toutes les indemnités dues aux enseignants ! » répond M Diandy. Ceux de Terminales, leurs parents , les autorités académiques et ministérielles s’inquiètent de ce retard de plus de 17 semaines et surtout des délais de remplissage des bulletins de compositions pour faire face aux formalités de pré-inscriptions dans les universités étrangères et au regard des programmes à couvrir.
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