Un an après l’historique pénurie d’eau que le Sunugaal n’a jamais connue du fait du fameux tuyau de Keur Momar Sarr qui s’était cassé, Ndakaaru a renoué hier – on espère et on prie que cela ne se poursuive pas ce week-end – avec la hantise du manque d’eau. En effet une partie de la capitale s’est retrouvée sans la moindre goutte du liquide précieux toute la journée du vendredi. Des Parcelles à Guédiawaye, de Castors, aux Sicap Liberté, de Bourguiba aux Hlm, en passant par la Médina et bien d’autres quartiers de Ndakaaru, la journée d’hier a été une journée sans eau. Une grosse coupure d’eau a, en effet, plongé une bonne partie de Ndakaaru dans une situation de pénurie inqualifiable. Prises au dépourvu par cette coupure qui n’a pas été annoncée et qui ne s’est pas annoncée, car survenue aux premières heures de la journée, vers 6 heures du matin, alors qu’elles étaient encore au lit, cette privation d’eau a fait bien des malheureux. Le liquide précieux n’était pas revenu jusqu’au moment où nous mettions sous presse.

Et pour cause, personne dans les quartiers confrontés à la pénurie n’a eu le temps de faire des provisions d’eau. Conséquence, aux Parcelles assainies et à Guédiawaye, par exemple, c’étaient des queues interminables au niveau des pompes «Diambars ». Beaucoup de femmes, de jeunes filles et mêmes des garçons, ont dû faire des kilomètres pour trouver quelques litres d’eau. Beaucoup ont aussi dû se résoudre à casquer quelques sous pour acheter des bouteilles d’eau minérale, notamment le fameux numéro 10 de Kirène (Pub gratuite). Pendant ce temps, du côté de la Sde, aucune info n’a filtré. Nos nombreuses tentatives pour joindre le service communication, le Directeur de l’exploitation, Abdoul Baal, tout comme le Dg de Sunugaalienne des eaux (sans eau), ont été vaines.
Tawfekh inondé.

« Taw Fekh » inondé
Fatalité. A croire que les eaux ont décidé de pourrir la vie des sinistrés des inondations. Fatalité parce que ce qui était arrivé aux sinistrés recasés par «Wax waxeet Wade» au niveau des cités «Jaxaay» est en train d’arriver à ceux que SMS a relogés à la cité «Taw fekh» de Tivaouane Peulh. C’est-à-dire le drame d’être tirés des inondations pour retomber dans des inondations. A chaque fois que le ciel ouvre ses vannes, les cités «Jaxaay» de 3W n’ont rien à envier à Gounass ou Mousdalifa au grand malheur des sinistrés recasés ou de quelques veinards qui avaient profité de ce malheur pour s’y taper des maisons luxueuses. Vous savez quoi, les sinistrés relogés par SMS vivent la même situation.

En cette période d’hivernage, ces sinistrés recasés par le gouvernement à la cité «Taw fekh» de Tivaouane Peulh ne dorment plus. Ils sont actuellement dans les eaux. Les logements sont inondés, il y a des fissures sur les toits des chambres et salons, ce qui fait que, à chaque fois qu’il pleut, l’eau ruisselle et inonde ces anciens… inondés. Ce qui a fini de plonger les habitants dans le désarroi. En effet, en fuyant l’eau, ironie du sort, ils se retrouvent sous les eaux et le gouvernement, selon les habitants n’a rien fait pour leur venir en aide. Jusqu’à présent.

Le Populaire