(Envoyé Spécial à Marrakech) – Nul n’entre dans la tanière s’il ne sait danser ou chanter. C’est la devise que les «Lions» du football ont trouvé pour permettre aux nouveaux joueurs de mieux s’intégrer. Un rituel obligatoire auquel tout le monde est tenu de se conformer.Issa Cissokho du FC Nantes, Pape Djilobodji (Nantes), le »néo-Turc », Alfred Ndiaye et Henri Saivet de Bordeaux n’ont pas échappé à la règle.
«C’est une façon de leur montrer le côté joyeux de la sélection sénégalaise. Ça leur permet de se libérer. Tout le monde est d’ailleurs passé par là. Même-moi, j’ai été couvé et encadré par les Mamad (Mamadou Niang, Ndlr) et autres Souley (Souleymane Diawara, Ndlr) à l’époque. Je me souviens encore de ça. C’était génial. J’ai chanté une chanson de Buuba (rappeur français, Ndlr). Il s’en est suivi une pluie de serviettes (éclats de rires).
C’était trop cool», témoigne Mohamed Diamé.
Moussa Sow embouche la même trompette. «C’est une obligation dans la tanière pour tout nouveau joueur. Il faut chanter et danser. Nous le faisons pour que les nouveaux ne soient pas trop intimidés. C’est juste une façon de les mettre dans le bain», confie l’attaquant des «Lions».
Dame Ndoye ne dira pas non plus le contraire. «Franchement, c’est une excellente chose. Ça vous permet de ne pas vous sentir trop seul. Ça brise les barrières. On ne peut pas se dépayser dans une sélection sénégalaise. Si on ne le faisait pas, certains prendront trop de temps pour s’intégrer. Imaginez des gens que vous venez juste de rencontrer pour la première fois qui vous sautent dessus, vous jettent des serviettes, vous obligent à danser et à chanter », s’enthousiasme-t-il.
Henri Saivet lui, pense déjà avoir été le meilleur danseur sur les quatre néo-Lions.
Abdoulaye Thiam