XALIMANEWS-Les vidéos qui circulent sont profondément perturbantes, en raison de leur caractère choquant, provocateur et indécent : des jeunes filles vêtues de manière suggestives dansent au son des tam-tams à Louga.
Dans l’une des vidéos, une enfant d’environ huit ans, habillée de manière provocante avec un pagne « mille trous » attaché à la taille et une culotte bien visible, et coiffée de manière sophistiquée, effectue une danse extravagante.
Elle balance ses hanches au rythme des tam-tams, sous les applaudissements d’un public visiblement impressionné par ses talents de danseuse, comme le rapporte L’OBS. Pendant sa performance, l’animateur au micro central lui faisait répéter des paroles à connotation sexuelle.
Ces vidéos ont provoqué un tollé à Louga, avec de nombreux Sénégalais exprimant leur indignation sur les réseaux sociaux et demandant des sanctions sévères pour les auteurs, les organisateurs de ce « Sabar » (un événement festif) et toutes les personnes impliquées.
En réponse à cette indignation, le procureur de la République près le Tribunal hors classe de Dakar a mobilisé la Division de la cybercriminalité pour enquêter sur cette affaire. Les autorités se sont rapidement rendues à Louga pour mener des investigations sous la supervision du commissariat central.
En raison de la gravité de l’affaire, impliquant des enfants innocents, le procureur suit de près l’évolution des enquêtes. Une équipe d’enquêteurs, composée de membres de la Division de la cybercriminalité et du commissariat central de Louga, s’est activement mobilisée pour découvrir les détails entourant ces vidéos.
Les enquêteurs de la Division de la cybercriminalité ont rapidement identifié le propriétaire du compte TikTok ayant publié certaines vidéos grâce à leur expertise technique. Ce dernier, ainsi que les batteurs de tam-tams et les organisatrices du « Sabar », ont été interpellés et placés en garde à vue. Les enquêteurs ont également convoqué les jeunes filles habillées de manière provocante, afin de comprendre l’origine de leurs tenues.
Concernant la responsabilité des parents, certains ont avoué avoir acheté ces vêtements pour leurs enfants, selon des informations de L’OBS. L’enquête est toujours en cours et de nouvelles arrestations pourraient suivre.