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Danseuses et producteurs se justifient

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Toutes les danseuses interrogées au cours de notre entretien reconnaissent la vulgarité des esquisses de danses montrées en boucle dans les chaînes de télévision. Mais, elles ne veulent point porter le bonnet d’âne.
Les danseuses interrogées dégagent en touche.  Elles rejettent la corrélation tenue indécent-danse obscène. Mbathio Ndiaye qui a embrassé ce métier « par amour » soutient que ses paires doivent porter des habits plus décents. « Effectivement, il y a de l’obscénité. Nos devancières ne dansaient pas comme ça. Mais, il n’y avait pas aussi beaucoup de télévisions», reconnait le leader du groupe Arc-en-ciel. Mbathio Ndiaye se dit persuadée que certains producteurs ont une part de responsabilité. Et déclare : «Vous ne verrez pas leurs enfants porter ce genre de tenues. La danseuse doit être intransigeante par rapport à ses principes ». Pour réaliser ces rêves, Mbathio veut fonder une famille et être entourée de sa progéniture.
Quant à Aïda Fall, alias Aïda Dada du groupe « Les Lionnes », elle nie se livrer à de l’obscénité, même si elle est convaincue que la critique est justifiée. «Lorsque je danse, j’évite autant que faire se peut de mettre des habits indécents pour ne pas montrer certaines parties de mon corps. Je demande aux danseuses de porter des tenues décentes, car nous devons penser à notre avenir », explique-t-elle. D’ailleurs, la lionne danseuse lance : « le jour où j’aurai un mari, je laisserai la danse».
Oumou Sow des Amazones commente : « J’ai arrêté de pratiquer la danse comme métier, il y a de cela presque 7 mois. Je suis dans le business. Que les gens m’épargnent maintenant leurs critiques». Actuellement commerçante, elle vend des produits cosmétiques, des chaussures pour femmes et du prêt-à-porter. Elle affirme qu’au moment où la danse était son gagne-pain, elle mettait des « habits décents ».
Les producteurs et diffuseurs interpellés sur la question font savoir que certains clips sont réellement indécents. «Cela dépend des types de clips», répondent au bout du fil Moussa Mballo du groupe Guélongal et Bara Sow. Mais le premier s’empresse d’ajouter : «On n’impose à personne de porter des tenues indécentes. Il y a des clips hyper sexys.  Si on les diffusait, ce serait la catastrophe », témoigne-t-il.
Il révèle qu’il y a des spectateurs qui aiment ces danses salaces. « Si vous allez dans leurs domiciles, vous verrez qu’ils regardent des chaînes qui ne sont pas de chez nous », dit Moussa Mballo. «On ne peut  pas tourner un  clip américain et mettre des filles qui portent le voile. Si des danseuses s’habillent de façon très sexy, nous refusons qu’elles participent aux tournages de nos clips», affirme M. Mballo.  De son côté, le chef des programmes de la 2 STv, Jean Kahoury note qu’il y a des tranches d’heures limite de  programmation.

lesoleil.sn

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