Il faisait partie de la structure Abc, qui organisait les combats de Tyson. L’un de ses responsables, Ousmane Ndao, Kaolackois comme lui, finira par se réfugier aux Etats-Unis d’Amérique, pour échapper aux foudres de la justice sénégalaise. Revenu près du président Wade, grâce à sa proximité avec l’ancien Premier ministre de l’aube de l’alternance politique, Moustapha Niasse, lui qui ne voulait qu’être le directeur de l’Ipres est devenu chef de Gouvernement. Fini donc le complexe qu’il pouvait nourrir face à Macky Sall, son ancien compagnon de chambre à l’Ucad. Il est devenu Pm, comme son frère «ennemi» Idrissa Seck. Ainsi, cogne-t-il, verbalement, sur tout ce qui bouge. Ce qui lui vaut les diatribes de membres du Gouvernement, que son patron tente de ramener à la raison. Maintenant, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui est devenu le maire de Guinguinéo, dont il n’est pas natif, recommande à «ceux qui ont des problèmes comportementaux» d’aller voir «un psychiatre». Le chef du Gouvernement s’adresse à celui que tout le monde sait… « Du garouwalé », disent les wolofs. Le Pm innove ! Une bonne commère ne dirait pas mieux ; d’autant que celui à qui il s’attaque a prouvé quelque chose : c’est un self made man, aux réalisations visibles et audibles. Il est vrai que l’avocat Souleymane Ndéné avait réussi à ouvrir un cabinet. Depuis qu’il est à la tête du Gouvernement, il ne cesse de marteler que les ministres sont, tous, sous son « autorité ». « Le tigre n’a pas besoin de chanter sa tigritude », rappelait l’écrivain nigérian ; ceci, d’autant que revenant de mission des pays du Golfe, avec le ministre de la Coopération internationale, Karim Wade, il reconnaissait ne pas maîtriser les détails de l’accord qu’ils y avaient paraphé. Le fils du président échappe, probablement, à son « autorité ». C’est pour, peut-être, le cacher qu’il est de tous les Pm de l’histoire du Sénégal à être régulier sur les gradins de l’arène, et dans les cérémonies familiales. Oui, il n’a pas tellement renforcé la Primature ; du moins pas plus que ses devanciers. Force est de le constater.
Alioune Badara DIALLO
l’office.sn